Préambule
Nous nous proposons ici de construire de la 6e à la 3e une « culture » théâtrale variée et cohérente, permettant de faire découvrir aux élèves l’aspect spectaculaire des textes : le passage du dialogue à la scène, l’utilisation de l’espace, des objets, des costumes, le jeu des acteurs. Le dialogue sera analysé dans ses capacités à influencer, persuader, tromper ou dominer l’autre. Le texte sera autant que possible confronté à l’image (photo ou vidéo : voir en particulier les cassettes éditées par la Comédie Française ou le CNDP, ainsi que des séries diapos) ou au spectacle vivant.
Groupements de textes et lectures d’oeuvres intégrales alternent dans ces propositions. Pour les groupements de textes, il s’agit uniquement de lectures méthodiques, avec, lorsque cela est possible, une analyse sur photographie ou film de la scène proposée. Ils servent à introduire une oeuvre intégrale ou à en prolonger certains aspects. Ils permettent d’élargir la connaissance culturelle du genre théâtral, trop souvent limitée, pendant quatre ans, à l’étude de Molière.
Pour les oeuvres intégrales, il nous semble préférable d’avoir fait lire le texte par avance ou de faire au moins lire chaque acte en entier avant le début de son étude. Les lectures méthodiques n’ont pas l’ambition de rendre compte de la totalité de l’oeuvre, ni même nécessairement de sa structure. Elles sont choisies en fonction d’un axe dramaturgique d’ensemble, l’étude ne dépassant pas quatre semaines. Ces analyses d’extraits sont préparées à la maison avec un questionnaire permettant de vérifier la bonne compréhension des enjeux de la scène étudiée (des exemples sont donnés de ces questionnaires pour Les Fourberies de Scapin et Le Chapeau de paille d’Italie). Des lectures transversales de l’oeuvre sont aussi proposées, permettant de travailler sur un thème (le comique de caractère par ex., ou l’évolution d’un personnage), une convention (les quiproquos, le récit tragique, le monologue par ex.), ou de réfléchir sur l’utilisation globale de l’espace, des objets.
Parcous 6ème
Objectifs généraux
Même si les textes théâtraux n’apparaissent plus dans les instructions officielles au niveau de la 6e, il est intéressant, surtout dans une classe de niveau correct, de faire une première approche du théâtre avec un texte facile, pour comparer le dialogue théâtral au dialogue de récit. On trouvera en particulier des scènes courtes et très ludiques avec des personnages de contes (Riquet à la Houpe, Barbe-Bleue) dans Pièces et dialogues pour jouer la langue française édité chez Retz.
Nous proposerons ici l’étude d’une oeuvre intégrale : il s’agit d’une oeuvre de littérature jeunesse, donc très abordable, l’édition comportant aussi de nombreuses illustrations humoristiques.
Lire Le petit chat Miroir d’Annette Béguin (Ecole des Loisirs)
C’est un texte théâtral mais avec une intrigue de conte : le chat Miroir, pour pouvoir manger à sa faim, accepte de faire un pacte avec un sorcier qui compte utiliser sa graisse quand il aura atteint un poids raisonnable. C’est le thème du pacte avec le diable.
On retrouve ici les personnages traditionnels du conte : le héros, l’opposant magicien et les adjuvants ainsi que la belle à conquérir. Mais la progression de l’action ne se fait pas comme dans un conte. Par exemple, ce texte comporte plusieurs monologues, dans lesquels le public est directement pris à parti : on pourrait montrer comment la psychologie des personnages s’y exprime, alors qu’un conte traditionnel reste vague sur les héros.
D’autre part, la ruse de Miroir pour échapper au sorcier se construit à travers les dialogues avec ceux qui seront ses adjuvants, puis dans une confrontation avec le sorcier où le chat le convainc de ne pas le tuer. Il s’agira donc de montrer comment le personnage de Miroir évolue en se confrontant aux autres, alors que dans un conte, l’action prime sur les débats et les dialogues.
Parcours 5ème
(Parcours établi en collaboration avec Frédéric Torterat)
Objectifs généraux
On peut imaginer différents parcours autour du thème de la farce : l’exagération comique dans les situations, les caractères, les gestes. Il s’agit de faire prendre conscience du caractère scénique du dialogue théâtral, où le conflit débouche sur des déplacements et des gestes précis, provoquant le rire.
Les Instructions officielles proposant des pièces de Molière ou des farces du Moyen-Age, nous avons construit plusieurs séquences autour de ces textes. Il serait souhaitable que les élèves puissent voir l’un de ces spectacles, au théâtre ou sur cassette vidéo.
Lecture des Fourberies de Scapin ou du Médecin malgré lui
Axes d’étude possibles
– Types de personnages hérités de la commedia italienne (le vieillard, le médecin, le valet fourbe, le valet ivrogne et paresseux...) : costume, gestuelle attachée à certains aspects du caractère (extraits du Capitaine Fracasse pour visualiser ces personnages, planche des personnages de la commedia dans Histoire du théâtre dessinée, p. 164-165 de André Degaine, Nizet).
– Lectures méthodiques des scènes où le conflit prend des allures physiques avec menace de coups, coups réels ou bastonnade. On s’interrogera sur la mise en espace et en gestes, ainsi que sur la résolution du conflit par l’argumentation ou la ruse.
– Les scènes de travestissement avec première approche du théâtre dans le théâtre.
Les Fourberies de Scapin à la Comédie Française : analyse de mise en scène
Il existe, parmi les cassettes vidéo produites par la Comédie Française (et donc autorisées dans les classes) une mise en scène de 1972 de Jacques Echantillon, qui propose une version « cirque » renforçant le caractère de farce de l’oeuvre. Le décor est constitué d’un cercle, fait de cubes mobiles, qui se transforme en piste, en ring, en bateau, suivant les scènes. Les vieillards portent des costumes de clowns, et les jeunes gens sont des cow-boys très kitsch. Le jeu est très appuyé.
Les scènes de conflit maître /valet peuvent être étudiées avec une analyse des déplacements et des gestes des personnages qui montrent explicitement qui maîtrise la situation.
Questions préparatoires aux lectures méthodiques
– Questions portant sur I, 4 de « Rompre ce mariage ? » jusqu’à la fin de la scène
1) Pourquoi Argante parle-t-il d’une violence qu’on a faite à son fils ?
2) Quel est le 1er argument de Scapin ? Quelle est la réponse d’Argante ? Quel est le 2e argument de Scapin ?
3) Quel est le procédé comique le plus utilisé dans ce dialogue ? Relevez-en un exemple.
– Questions portant sur II, 3 en entier
1) Pourquoi Léandre en veut-il à Scapin ?
2) relevez les didascalies. A quoi sert le jeu de scène qu’elles indiquent ?
3) Quelles sont les fourberies avouées par Scapin ? Que nous apprennent-elles sur le personnage ?
4) Qu’est-ce qui est comique dans cette scène ?
– Questions portant sur III,2
1) Quels défauts de Géronte provoquent le rire ? Relevez pour chaque défaut signalé un passage qui en donne la preuve.
– 2) Géronte entre-t-il directement dans le sac ? Comment réagit-il pendant que Scapin imite le spadassin ? Que fait Géronte lorsqu’il sort la tête du sac ? Quels gestes et jeux de scène peuvent ainsi naître de l’utilisation du sac ?
Analyse de la mise en scène en classe
– Acte I, Scène 4 : la colère d’Argante est ridiculisée au début de la scène par Scapin et Sylvestre qui sont cachés, puis le suivent en imitant ses gestes. Le calme de Scapin va ensuite s’opposer à l’agitation d’Argante.
– Acte II, Scène 3 : Scapin, Octave et Léandre sont dans un bateau imaginaire mais délimité par des éléments de décor. La dispute entre Scapin et Léandre déséquilibre le plateau et menace de faire chavirer le bateau.
Scapin est obligé d’utiliser l’espace horizontal et vertical pour tenter d’échapper à l’épée de Léandre. Le retournement final de situation est marqué par la position dominante de Scapin dans l’espace.
– Acte II, Scène 6 : Sylvestre déguisé en Matamore est un dompteur et Argante est transformé en lion à qui il fait faire des tours en le menaçant d’un fouet.
Cette image peut être comparée avec celle du Matamore dans Le Capitaine Fracasse. (costume, comportement, incidence de la substitution du soldat par un dompteur)
– Acte III, Scène 2 : Pour la scène du sac, la convention théâtrale est exhibée, puisque les pieds de Géronte sortent du bas du sac et qu’il essaie de s’enfuir. de plus les coups donnés par Scapin sont visiblement faibles et à peine esquissés. Il est intéressant d’analyser les déplacements et les changements de voix de Scapin pour faire croire qu’il y a d’autres personnages sur scène.
Lecture d’une farce du Moyen-Age : La Farce de Pathelin (Ecole des Loisirs) ou La Farce du Cuvier
Axes d’étude possibles
– Les personnages-types avec leurs défauts ou leurs qualités : le sot, le rusé, le bourgeois, le vilain
– Les jeux de scène liés au travestissement et à la ruse (en particulier dans Pathelin)
– La structure d’un dialogue, en particulier avec l’emploi des pronoms personnels dans le rapport de force
Une autre solution consiste à faire un groupement de textes : 2 de farces du Moyen Age et 2 extraits de Molière (uniquement les scènes de travestissement)
La fonction comique du personnage de médecin : le langage pseudo-scientifique, les gestes ( exploitation fantasmatique du corps), la naïveté des interlocuteurs
Lectures méthodiques possibles
– Le Médecin malgré lui : Sganarelle examine Lucinde
– Le Malade imaginaire : Toinette déguisée en médecin examine Argan
– Knock : l’examen de la grosse dame
La lecture méthodique peut-être aisément complétée par l’analyse des mises en scène : la Comédie Française propose une mise en scène du Malade imaginaire avec Jacques Caron dans le rôle d’Argan et le film de Louis Jouvet ou ou moins des photos de cette scène sont faciles à trouver. On s’intéressera plus particulièrement au jeu des acteurs : gestes de l’examen clinique, assurance condescendante du médecin et mimiques marquant l’inquiétude, ou la panique du patient. Dans Le Malade imaginaire, Argan reste assis dans son fauteuil, alors que dans Knock, la dame repart du cabinet en moins bonne santé qu’elle n’est entrée. Sa démarche sera donc plus contrainte à la sortie.
Parcours 4ème
Objectifs généraux
En 4ème, il s’agit d’étudier les différentes formes du théâtre au XVIIe siècle, l’évolution de la farce à la comédie de caractère. Une initiation au genre tragique (réserver plutôt l’étude d’une oeuvre intégrale de Racine à la 3ème) peut être faite grâce au Cid de Corneille ou par des extraits de textes.
L’analyse du dialogue reste axée sur ses possibilités de jeu et sur les rapports de pouvoir entre les personnages, ce qui permet d’aborder aussi sa valeur argumentative.
Lire L’Avare
L’étude sera centrée sur le type théâtral de l’avare, l’héritage de la farce et les éléments psychologiques développés par Molière. L’analyse de mises en scène (film avec Coggio ou De Funès) permettra de comparer les gestes et attitudes physiques du personnage.
Certains dialogues mettant en évidence le conflit père /enfants seront aussi analysés.
Lectures méthodiques proposées
– I, 4 : le quiproquo entre le père et le fils au sujet de Marianne ; la résistance d’Elise à la volonté de son père
– Comparaison III, 7 et IV, 3 : la lutte de pouvoir entre Cléante et Harpagon : Cléante réussit d’abord à séduire Marianne sous les yeux de son père en III,7, puis est trompé par son père en IV,3. Analyse des stratégies de maîtrise du dialogue.
– IV,7 : le monologue de la cassette. Comment dire et jouer un monologue, convention théâtrale affichée ?
– V,3 : l’interrogatoire de Valère et le quiproquo ridicule
Evolution d’un type à travers l’histoire du théâtre : la caricature du bourgeois
– Au 17e siècle ; extrait de L’Avare comparé à un extrait du Bourgeois gentilhomme : deux types opposés mais qui présentent la même folie maniaque destructrice pour leur famille. L’image du père opposant, ridicule mais inquiétant.
– Au 19e siècle, le bourgeois stupide et prétentieux du Voyage de M. Perrichon de Labiche (ou La poudre aux yeux). Evolution de la comédie de caractère à la comédie de boulevard. Critique d’une classe sociale arriviste. (on peut comparer cette scène avec la parodie de théâtre de boulevard et du vaudeville amoureux qu’en fait Jean-Pierre Pelaez dans Le Barillet (« Bourgeois » p. 94-96, Editions Catharma- Cadex)
– Au 20e siècle, les bourgeois mondains de Tardieu : Un mot pour un autre (ou Un geste pour un autre, peut-être plus facile). La critique sociale devient critique d’apparences vides de sens.
Ce parcours, prolongement de la lecture de L’Avare, pourra être mis en parallèle avec l’étude des caricatures de Daumier et la lecture d’une nouvelle de Maupassant.
Le quiproquo : étude du dysfonctionnement du dialogue. Rôle dramaturgique suivant sa place (exposition ou dénouement)
– Le Malade imaginaire de Molière (I,5)
– L’Avare (V, 3)
– Le Dindon, de Feydeau (I, 1,2)
Il s’agit de repérer ce qui empêche dès le départ le dialogue d’être efficace et ce qui maintient un semblant de cohérence (imprécision du langage, jeu avec les pronoms). L’analyse permettra de montrer à quel moment l’un des interlocuteurs prend conscience du désaccord et la façon dont le problème est résolu.
Lire Le Cid : le héros cornélien et le dilemme tragique
Thèmes d’étude transversale
– Le héros cornélien : homme d’honneur, d’épée et d’amour
– Le conflit comme moteur dramatique : Don Diègue / le Comte ; Rodrigue / le Comte ;
– Rodrigue / Chimène ; le dilemme comme autre forme de conflit
– Les obstacles à l’amour : le père (vivant ou mort), les rivaux (l’Infante ; Don Sanche)
Lectures méthodiques possibles
– Un geste à valeur dramatique : la scène du soufflet (I, 3)
– Les stances : transcription théâtrale du dilemme (I, 6)
– Un dialogue argumentatif : Don Diègue et Chimène devant le roi (II, 8)
– Une scène d’amour avec une épée (III,4)
– Un étrange quiproquo : Don Sanche / Chimène (V, 5,6)
Parcours 3ème
Objectifs généraux
Les élèves ayant surtout étudié Molière dans les classes précédentes, il est important de leur faire découvrir le théâtre du XIXe et du XXe siècle. Dans les comédies abordées, on montrera comment la comédie prend de nouvelles formes dans lesquelles les conventions sont exhibées, parodiées et ainsi mises en question. On poursuivra bien sûr l’analyse de la structure des dialogues mais en s’intéressant prioritairement à leur visée persuasive et argumentative.
Dans la perspective du programme de Seconde, où la tragédie apparaît dans l’étude de l’histoire littéraire et de l’histoire du genre théâtral, il est aussi important d’initier les élèves de 3ème aux conventions propres à la tragédie. Certains manuels (par exemple Hatier, 3e Français) proposent l’étude d’Antigone d’Anouilh. Mais il est possible avec une bonne classe d’étudier une tragédie du XVIIe siècle, même si ce siècle n’apparaît plus dans les Instructions officielles. La dimension scénique (espace et costumes) de la tragédie peut être approchée grâce des diapositives et un disque publiés par le CNDP, intitulés : Dire et représenter la tragédie classique (Théâtre aujourd’hui n°2, CNDP, 1993).
Les fonctions dramaturgiques de l’espace : le personnage caché (parcours possible en 4ème suivant les extraits choisis)
Lectures méthodiques possibles
– Tartuffe : fin de IV, 5 Orgon sous la table assiste sans réagir à la déclaration d’amour de Tartuffe à sa femme, malgré les efforts d’Elmire pour le faire sortir ;
– Scène du balcon de Cyrano de Bergerac : Cyrano profite de l’anonymat pour parler en son propre nom. Cette scène est à la fois comique et pathétique.
– Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, II, 12,13 : La Comtesse cache Chérubin dans son cabinet et veut le faire passer pour Suzanne. Le Comte entend du bruit et veut forcer sa femme à ouvrir
En début d’année, ce groupement de textes permet de revoir les spécificités du dialogue théâtral, en particulier son rapport à l’espace et au jeu. Il permet aussi de montrer l’évolution du genre du XVIIe au XIXe siècle.
Il s’agit ici de faire prendre conscience aux élèves que c’est la double énonciation (présence et complicité du public) qui rend ces scènes fonctionnelles. L’espace devient un enjeu conflictuel (en particulier chez Beaumarchais où la Comtesse doit empêcher le Comte d’entrer dans le cabinet), et l’absent apparaît sans cesse dans le dialogue des personnages présents sur scène.
Etude d’une scène conventionnelle : l’aveu amoureux (Je vous aime, collection « Les thématiques » Gallimard jeunesse)
N.B. : Dans la même collection, il existe les scènes de dispute
– Un extrait de Roméo et Juliette de Shakespeare
– Un extrait de Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand (la scène du balcon intéressante pour les jeux de scène et les relations entre les trois personnages)
– Les deux déclarations en miroir dans Le Malade imaginaire (Thomas Diafoirus et Cléante) qui sont deux parodies de déclaration conventionnelle.
Il s’agirait de montrer deux enjeux différents : l’aveu sincère auquel le spectateur adhère et l’aveu parodié qui utilise les conventions pour les ridiculiser.
Lire Le Bal des voleurs de Jean Anouilh
(Proposition de Frédéric Torterat)
Lectures méthodiques possibles
– Une scène de ménage extraite des Boulingrin de Georges Courteline permettrait de redéfinir les conventions propres au genre théâtral et au genre comique avant d’aborder Anouilh qui joue avec ces conventions.
– Les scènes d’exposition : présentation embrouillée des personnages et exploitation du décor. En quoi cette exposition annonce-t-elle que l’on a affaire à une comédie : comique de mots, de situation, de personnage ?
– Tableau II, la confidence entre Lady Hurf et Eva : la parodie du style sentimental (pour comprendre ce qu’est le mélodrame, on pourra lire « Vive le mélodrame ou Margot a pleuré », scène VII, de Au théâtre comme au théâtre de yoland Simon, Editions des quatre-vents). On définira ce qu’est une parodie.
– Le dénouement : On étudiera l’effet de surprise du retournement de situation et on définira la notion de deus ex machina. Peut-on parler de fin heureuse comme il est attendu conventionnellement d’une comédie ?
Lire Un chapeau de paille d’Italie de Labiche : l’exploitation ludique des conventions théâtrales. De la comédie de caractère au vaudeville
Lectures méthodiques possibles
– L’aparté : II, 2
– Le quiproquo : III, 5
– Le jeu avec l’espace (2 portes et un paravent) : IV, 7,8
– Le mari, la femme, l’amant et le chapeau : V, 9,10
Exemple de questionnaires préparatoires aux lectures méthodiques
– Préparation n°1 portant sur l’acte II, scène 2
1) Qui est Clara pour Fadinard ? Qu’a-t-elle à lui reprocher ? De quoi est-elle capable
2) Qu’est-ce qu’un aparté ? Qui l’ utilise ? Quel en est l’effet sur les spectateurs ?
3) Relevez le vocabulaire par lequel Fadinard minimise ses actions. Que nous apprend cette scène sur Fadinard ?
4) Comment Fadinard s’y prend-il pour obtenir ce qu’il veut de Clara ? Expliquez et justifiez-vous avec le texte.
– Préparation n°2 portant sur l’acte III, scène 5
1) Pour qui la baronne prend-elle Fadinard ? Comment s’appelle une situation de ce genre ? Comment cette situation s’est-elle installée et pourquoi n’est-elle pas résolue à la fin de la scène ?
2) Comment Fadinard se comporte-t-il avec la Baronne ? Pourquoi ? Justifiez votre explication avec des éléments du texte.
3) Quel objet la Comtesse pense-t-elle devoir donner à Fadinard ? Pourquoi ?
4) Que nous indiquent les apartés de Fadinard ?
– Préparation n°3 portant sur l’acte IV, scènes 7 et 8
1) Chez qui sont les personnages ? A quoi a servi le paravent ? Qui Nonancourt pense-t-il trouver derrière ?
2) Il y a deux autres portes. Où conduisent-elles ? Qui se trouvent dans ces pièces ?
3) Pour qui Beauperthuis prend-il Fadinard ? A quoi le voyez-vous ? Comment Fadinard s’en sort-il ?
4) Quel rôle joue ici le morceau de chapeau pour Fadinard, puis pour Beauperthuis ?
– Préparation n°4 portant sur V, 9,10
1) Où se trouvent Anaïs et Emile ? Que font-ils là ? Justifiez-vous avec des didascalies.
2) Où se trouve le chapeau ? Quels jeux de scène cela provoque-t-il ? Quel rôle joue Fadinard ?
3) Comment Anaïs s’y prend-elle avec son mari ?
Thèmes transversaux possibles
– Les lieux : plan de la scène à partir de l’étude des longues didascalies des 5 décors ; recherche de l’utilisation des portes et des objets de décor
– Du comique de caractère à la critique de la bourgeoisie et de l’aristocratie mondaine.
– Les situations invraisemblables du vaudeville
Lire Andromaque de Racine : le héros tragique
L’édition des Presses Pocket permet de faire des parallèles avec l’Iliade et la tragédie d’Euripide et de montrer ainsi l’exploitation et l’évolution du personnage au théâtre : du destin tragique décidé par les dieux à la passion tragique et destructrice.
Lectures méthodiques possibles
– I, 4 : l’impossible communication entre Pyrrhus et Andromaque
– II, 5 : la colère comme expression de la passion
– III, 8 : le dilemme tragique
– IV, 4 : l’appel à la vengeance : armer le bras du jaloux contre l’amant indifférent
Thèmes transversaux possibles
– Deux figures féminines de la passion : Andromaque, image de la mère pathétique et Hermione, image de la fureur destructrice.
– Le personnage du confident
– Le rôle du récit dans la tragédie : le récit en deux épisodes du mariage d’Andromaque et Pyrrhus, le récit de la mort d’Hermione