L’enseignement des lettres est au cœur de la formation de la personne et du citoyen. Il contribue, par son contenu et par les méthodes pédagogiques mises en œuvre, à la réalisation des objectifs fixés par la loi d’orientation du 8 juillet 2013 et de la loi pour l’école de la confiance du 26 juillet 2019. Son rôle est fondamental dans la réussite scolaire, tant pour le développement et le perfectionnement des compétences de lecture et d’expression utilisées dans toutes les situations d’apprentissages et de la vie sociale que pour l’acquisition d’une culture littéraire et artistique.
Il offre un cadre privilégié à l’apprentissage de la citoyenneté et à la compréhension des valeurs qui fondent notre République. Les compétences spécifiques qui y sont développées (parler, écouter, échanger, lire, écrire, comprendre, chercher, penser, classer, argumenter…) sont bien celles dont l’acquisition assure une égalité des chances, grâce à une maîtrise plus sûre de la langue, à l’écrit comme à l’oral, et grâce à la culture qu’apporte la fréquentation des textes littéraires et des œuvres d’art.
Placé en situation de réflexion, de création, de recherche et d’analyse, l’élève acquiert autonomie, esprit critique et motivation pour les études. La construction d’une pensée autonome, appuyée sur un usage précis de la langue et sur la lecture d’œuvres patrimoniales et contemporaines variées forme tout l’enjeu de l’enseignement des lettres et, par là même, de la réussite des élèves dans leur parcours personnel, du collège à l’enseignement supérieur.
Dès le cycle 3 et jusqu’au lycée, le français a pour objectif principal la maîtrise de la langue française qu’il développe dans trois champs d’activités langagières : le langage oral, la lecture, l’écriture.
Il y contribue également par l’étude de la langue, champ d’étude spécifique qui permet de consolider en retour les trois champs d’activités langagières.
Il garantit aux élèves dans l’ensemble de leur cursus scolaire : la constitution d’une culture personnelle, la consolidation de leurs compétences fondamentales d’expression écrite et orale, de lecture et d’interprétation, dans une perspective de formation de l’esprit et d’une citoyenneté éclairée.
L’enseignement des lettres s’inscrit donc dans une continuité et ses programmes sont rédigés dans une logique curriculaire. Les mêmes compétences sont travaillées et approfondies, les questions et les corpus littéraires et anthropologiques, dans le champ patrimonial et contemporain, sont choisis et ou approfondis en fonction de l’âge des élèves. Il en est de même pour l’étude de la langue qui complexifie et affine progressivement ses domaines d’étude principaux.
Voilà pourquoi si les programmes proposent des objets d’enseignement, leur mise en œuvre exige des situations de travail qui permettent aux élèves de les exercer pour les acquérir progressivement.
- Le professeur à son bureau choisit une notion, un corpus, un texte qu’il travaille pour lui-même. Il identifie le champ qui constitue la dominante langagière de sa séance et conçoit les activités qui assurent l’acquisition des connaissances, des capacités visées.
- Le professeur en classe propose la situation de travail dans l’un des trois champs langagiers qui permet aux élèves d’accéder, d’exercer, de s’approprier les connaissances