Auprès de cette grotte sombre,
Où l’on respire un air si doux,
L’onde lutte avec les cailloux,
Et la lumière avecque l’ombre.
Ces flots lassés de l’exercice
Qu’ils ont fait dessus ce gravier,
Se reposent dans ce vivier
Où mourut autrefois Narcisse.
C’est un des miroirs où le Faune
Vient voir si son teint cramoisi,
Depuis que l’Amour l’a saisi,
Ne serait point devenu jaune.
L’ombre de cette fleur vermeille
Et celle de ces joncs pendants
Paraissent être la-dedans
Les songes de l’eau qui sommeille. [...]