Pistes pédagogiques pour travailler l’oral Oral

, par BERNOLLE Marie-Anne, Chargée de mission pour l’Inspection de Lettres

Retour à l’article chapeau Oral

Le professeur pense à expliciter le type d’oral (oral en continu, oral en interaction,…) ou les éléments qu’il fait travailler plus particulièrement (élocution, enchaînement des idées…), même si l’on peut en travailler plusieurs à la fois.

En cas de cours dialogué

Un questionnement ouvert est propre à susciter l’envie de parler vraiment et librement, et à favoriser la production d’énoncés continus.
L’élève doit s’attendre à intervenir, parce que c’est la règle du cours de faire participer tous les élèves, et non seulement les volontaires.
L’élève doit prendre conscience qu’il parle d’abord à ses pairs, non au seul professeur et pour rechercher son approbation. Il apprend ainsi à être clair sans compter sur l’indulgence ou la compréhension à demi-mot du professeur. Ainsi, la maîtrise de la langue se développe en même temps que la compétence orale.
Le professeur, s’il est, en raison de sa position centrale, le régulateur des échanges, n’est pas pour autant au centre de ceux-ci. Il veille à faire circuler la parole et à soumettre les interventions d’élèves à l’examen de leurs camarades, avant de procéder à la validation d’un contenu.
Les situations de réception et de production d’un message oral seront utilisées pour mener un travail d’observation des spécificités de la langue parlée et des différences entre langue parlée et langue écrite.
Le professeur veille également à expliciter et à faire expliciter les démarches propres à développer efficacement de l’oral et à permettre aux élèves de les mémoriser.

La lecture expressive

Il convient d’entraîner les élèves, dès la 6e, à la lecture expressive, en portant une attention particulière à la restitution des valeurs rythmiques et sonores du vers. Lors de l’oral de l’EAF, une lecture juste, pertinente et expressive, est attendue du candidat.

Autres situations d’oral

On peut entraîner les élèves à :

  • présenter une œuvre,
  • raconter une scène ou un passage,
  • rendre compte d’une lecture,
  • formuler des réactions à un texte lu ou entendu ou émettre des hypothèses,
  • récapituler une séance précédente, etc.

On peut envisager des activités orales moins canoniques et qui développent la créativité :

  • plaidoiries,
  • discours à l’Assemblée,
  • revues de presse,
  • entretiens en tous genres,
  • débats, etc.

Progressivité et évaluation

La progressivité s’organise tout au long de l’année :

  • la prise de parole sera progressivement plus longue ;
  • la récitation, également plus longue, articulera plus étroitement l’objectif de mémorisation et celui de mise en voix (compétences distinctes au départ) ;
  • le guidage d’une activité orale se fera plus léger, afin d’encourager l’autonomie.

L’évaluation de l’oral, à distinguer de la notation chiffrée, fait partie intégrante du processus d’apprentissage. On met en place des outils d’évaluation simples qui cernent bien les compétences travaillées et les situations (en réception/en production, en continu/en interaction, verbales/non verbales, etc.). L’évaluation par les pairs permet également à la classe d’élaborer des critères d’évaluation.

Partager

Imprimer cette page (impression du contenu de la page)