La Page des Lettres initie une réflexion commune sur le socle, tout au long de l’année, nous la poursuivrons de manière à suggérer la façon dont notre discipline contribue au socle commun de connaissances et de compétences.
Le Latin et le Grec au collège et au lycée : quelle place pour les langues et la culture de l’Antiquité ?
Mise en perspective
Dans une conférence-débat intitulée « Science et humanisme , une éducation à la mesure des ambitions de l’Europe » diffusée en visioconférence au lycée de Sèvres et dans plusieurs lycées d’Europe, Florence Robine, Inspectrice Générale de l’Education Nationale, a ouvert des pistes pour répondre à la question : Quelle formation devons-nous donner aux jeunes pour qu’ils puissent affronter le monde de demain ?
L’exposé était articulé autour des trois points suivants :
· L’éducation doit-elle être au cœur de la politique de l’Europe ?
· Quelle place et quel rôle doit avoir l’éducation scientifique ?
· Pour une éducation à la science, moderne et humaniste, plus ancrée dans l’humain, dans le concret et dans l’échange…
« Déscolastiquer » l’enseignement - le mot a été proposé par un lycéen - pour faire entrer l’humain dans le monde de la science, replacer les savoirs dans leur contexte historique et philosophique en les décloisonnant car la vie à l’extérieur de l’école n’est pas cloisonnée : l’enjeu est de premier ordre. Si la culture humaniste se conçoit comme un projet pour épanouir l’homme et l’aider à construire un monde où il pourrait se retrouver, nous devons dispenser un enseignement qui garde toutes ses chances à l’avenir des valeurs humaines. Les Anciens appelaient humanitas cette formation qui faisait de l’homme un être rationnel, équilibré et capable d’adapter ses connaissances.