Réflexivité

, par BERNOLLE Marie-Anne, Chargée de mission pour l’Inspection de Lettres

Un sentiment d’échec, d’impuissance, d’inconfort déclenche une réflexion spontanée chez tout être humain. De même l’obstacle, déclenche chez tout un chacun une tentative de résolution par la réflexion.
C’est vrai pour le professeur comme pour l’élève.

Côté enseignant

La posture réflexive est partie intégrante de l’identité professionnelle des enseignants.
Cela permet de :

Côté élève

La réflexivité, qui est un versant de la métacognition, intéresse donc au moins autant l’élève, considéré du point de vue de ses apprentissages, en ce qu’elle lui permet de planifier et de contrôler les processus cognitifs en vue de la réalisation d’un but ou d’un objectif déterminé.
L’enseignant est, en effet, fréquemment soumis au dilemme professionnel suivant, face à l’hétérogénéité des publics d’élèves et à la complexité des objets de travail :

  • Faut-il privilégier une démarche centrée sur l’enseignement d’une « méthode » (les élèves découvrent une notion > écoutent les explications du professeur > appliquent la méthode enseignée à une nouvelle tâche) ?
  • Faut-il, à l’inverse, procéder de manière « activiste », faire faire, faire des gammes en postulant que c’est en s’entraînant que l’on progresse ?
    Une pédagogie de l’enseignement explicite permet de concilier le « faire faire » et le « faire comprendre » de manière à articuler un travail par compétences (l’élève est placé en situation de dire, lire, écrire) tout en assurant des pauses et retours réflexifs pour comprendre ce que l’on fait et pourquoi on le fait.

Construire la réflexivité

Notre discipline, par les situations de travail qu’elle déploie, construit la réflexivité des élèves en exerçant de concert habiletés (méta)cognitives et langagières  :

  • Toute activité de reformulation, orale ou écrite, qui rend compte d’une lecture ou de l’écoute d’un texte, d’une consigne…
  • Toute activité, écrite ou orale, de classement…
  • Toute activité, écrite ou orale, selon les cas, qui relève de la narration de recherches : « journal des apprentissages », écrits/oraux de synthèse, le carnet de lecteur, le brouillon…
  • Toute activité, écrite ou orale, qui engage la confrontation au point de vue de l’autre…

Ces activités peuvent être réalisées seuls ou à plusieurs et bénéficient des dynamiques du travail coopératif.

EXEMPLES
  • Au collège : réflexivité et activité orthographique
  • Au lycée : réflexivité, lecture et objet d’étude en première générale
Mots associés
séance/séquence, démarches pédagogiques, apprentissage, compétences

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