L’arrêté du 3 juin 2022 (JORF n°0129 du 4 juin 2022) portant définition des épreuves de contrôle du brevet de technicien supérieur précise la nature de l’épreuve de culture générale et expression.
Contexte et enjeux de cet oral
Dans le contexte sanitaire de ces dernières années scolaires, certains étudiants n’ont pas pu recevoir tous les enseignements ou tout l’accompagnement habituels. D’autres n’ont pas pu se présenter aux épreuves écrites de l’examen. L’enjeu de cet oral est donc de permettre qu’ils aient l’opportunité de réussir leur examen malgré ces difficultés.
Qui peut passer cet oral de rattrapage ?
Les candidats dont la moyenne générale est inférieure à 8 sont déclarés ajournés. Ceux qui ont obtenu une moyenne générale au moins égale à 8 et inférieure à 10 sur 20 ainsi qu’une note moyenne au moins égale à 10 sur 20 aux épreuves professionnelles définies pour chaque spécialité du brevet de technicien supérieur sont autorisés à se présenter aux épreuves de contrôle, qu’ils choisissent parmi celles qui sont définies par arrêté du ministre chargé de l’enseignement supérieur. Le jury prend alors en compte la meilleure note obtenue par le candidat aux épreuves
→ Nous ne pouvons connaître à l’avance le nombre de candidats convoqués ; certains d’entre vous ne seront peut-être pas sollicités si les prévisions sont supérieures au nombre de candidats réellement convoqués.
Déroulement de l’épreuve
Temps de préparation : 20 minutes
Épreuve orale : 20 minutes
L’examinateur fournit au candidat deux documents (l’un textuel et l’autre non textuel) en lien avec l’un des deux thèmes au programme de Culture générale et expression de deuxième année, assortis de la consigne suivante : « En quoi ces documents éclairent-ils votre réflexion sur le thème au programme ? ». Deux sujets au choix sont proposés aux candidats. Chacun des sujets porte sur un des deux thèmes.
À l’issue de sa préparation de 20 minutes, le candidat présente les documents et les confronte pour répondre à la question posée, pendant 10 minutes. Un entretien, partant du propos du candidat, d’une durée de 10 minutes, évalue ses compétences de communication et de réflexion.
Les sujets
Chaque examinateur est libre de proposer des sujets qu’il aura conçus. Cependant, nous mettons à votre disposition une banque de sujets conçus par des enseignants des académies de Créteil, Paris et Versailles. Le SIEC se chargera de les éditer et de les distribuer dans les centres.
Il vous est bien entendu possible de modifier les couplages proposés par la banque de sujets ou de vous servir d’un document proposé pour constituer un nouveau corpus. L’essentiel est que le candidat se voie proposer le choix entre les deux thèmes et que chaque sujet comporte un document écrit et une image. On sera attentif à la lisibilité des documents et à adapter la longueur et la difficulté des textes au temps de préparation (20 minutes).
Chaque sujet pouvant être utilisé plusieurs fois, on veillera à conserver le sujet du candidat après son passage pour limiter les risques de diffusion.
Quelques précisions
Quelques précisions sur le déroulement de l’épreuve :
- L’accueil du candidat : l’examinateur expliquera au candidat qu’il doit choisir l’un des deux sujets. Il lui rappellera le temps de préparation dont il dispose (20 minutes) et comment se déroulera l’épreuve (par exemple : « Pendant les 10 premières minutes, vous présenterez et confronterez les documents suivants afin de répondre à cette question : en quoi ces documents éclairent-ils votre réflexion sur le thème au programme. Cette première partie de l’épreuve sera suivie d’un entretien de 10 minutes »).
- La première partie de l’épreuve : le candidat commencera par présenter et confronter les deux documents en les mettant au service d’une réflexion sur le thème au programme. Cette présentation ne doit pas excéder 10 minutes. On attend du candidat qu’il soit capable de rendre compte des idées principales des documents sans faire de contresens, de les analyser (en particulier l’image), d’établir un lien entre les idées dégagées et le thème au programme, dans un propos cohérent et construit. Il s’agira, pour le jury, de rester souple quant à la forme du propos : on ne pénalisera pas un candidat qui choisirait une énonciation à la première personne (par exemple« Ces documents ont éclairé ma réflexion sur le thème parce qu’ils m’amènent à réfléchir à tel aspect »), ni un candidat qui n’organiserait pas son propos en « parties » si le discours progresse de façon cohérente.
- La deuxième partie de l’épreuve : elle consiste en un entretien partant du propos du candidat. Il ne s’agit donc pas de l’interroger pour vérifier ses connaissances sur tous les aspects du thème au programme mais de l’inviter à compléter, enrichir, nuancer sa réflexion, développer, illustrer son propos dans un questionnement ouvert. On peut par exemple demander au candidat ce qu’il pense du positionnement d’un des auteurs des documents étudiés dans la première partie, s’il peut rapprocher ces documents d’autres œuvres ou contenus étudiés dans l’année. Partant de son propos, on peut l’inciter à nuancer un point de vue, à développer ou illustrer un point précis.
L’évaluation de l’épreuve
L’évaluation est globale : il s’agit d’évaluer, au sens propre (c’est-à-dire de « donner la valeur de ce qui est ») le degré de maîtrise des compétences suivantes par le candidat plutôt que d’attribuer un certain nombre de points à chaque partie de l’épreuve :
- Communiquer oralement ;
- Apprécier un message ;
- Tirer parti des documents lus dans l’année et de la réflexion menée en cours ;
- Rendre compte d’une culture acquise en cours de formation.
Le niveau attendu sera fonction du niveau de difficulté de chaque sujet.
On peut considérer comme ayant un niveau satisfaisant un candidat qui parvient à :
- Communiquer oralement : produire un discours audible, articulé et pertinent en continu et en interaction manifestant sa capacité à reformuler et à se reprendre en fonction des propositions du jury.
- Apprécier un message : rendre compte du sens littéral d’un document et de ses enjeux principaux en lien avec le thème au programme.
- Tirer parti des documents lus dans l’année et de la réflexion menée en cours : capacité à saisir différents enjeux du thème au programme, à élargir ou nuancer son propos en mobilisant des contenus étudiés dans l’année.
- Rendre compte d’une culture acquise en cours de formation : mobiliser des exemples pour appuyer son propos, notamment en réponse aux questions de l’examinateur.
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