La Bible en 6ème

, par MORINY-SENEZ Mme

SOMMAIRE

Présentation d’ensemble de la séquence ; justification du choix des textes.

Présentation de la Bible : séquences 1 (Victor Hugo, « Aux Feuillantines ») et 2 (Vocabulaire).

L’harmonie originelle : séquences 3 (lecture méthodique) et 4 (lecture de l’image).

La rupture : séquences 5 (lecture méthodique), 6 (grammaire) et 7 (orthographe).

L’alliance : séquences 8 (grammaire) et 9 (conjugaison).

Le renouvellement de l’alliance : séquences 10 (lecture méthodique), 11 (expression écrite), 12(évaluation globale), 13 (compte-rendu de l’évaluation) et 14 (travail en groupes, lecture autonome).

Bibliographie.

PRÉSENTATION D’ENSEMBLE DE LA SÉQUENCE

L’étude des relations entre Dieu et l’homme à travers quelques extraits de l’Ancien Testament : l’instauration de l’Alliance.

Supports :

 La Bible, classiques HATIER, collection Œuvres et thèmes (extraits tirés de la Bible de Jérusalem) pour une approche aussi directe que possible des textes d’origine.
 La Genèse, Librio n°90
 Contes et Légendes de la Bible, Michèle KAHN, Pocket Junior J 085 et J 174

Idée directrice de la séquence :

Sous ses multiples formes, la Bible n’est autre qu’un incessant dialogue où se confrontent Dieu et l’homme, au sein d’une Alliance contractée entre un peuple élu et la transcendance à la fois terrible et protectrice qui l’a conçu. L’étude des relations entre Dieu et l’homme, qui rend compte de la façon dont s’instaure l’Alliance (c’est ici le sens du mot « testament », traduction du mot grec « Diathéké », nous paraît donc être une entrée de lecture lumineuse pour la compréhension de l’ensemble.

Objectifs et partis-pris :

Initier les élèves de 6ème à la connaissance d’un texte fondateur de la culture occidentale :

 L’étude d’extraits permettra aux élèves d’approcher le texte d’origine par l’intermédiaire d’une traduction reconnue.

 La lecture d’épisodes entiers à travers une adaptation à leur portée leur permettra d’avoir une vision plus globale de la Bible et, bien entendu, de connaître des textes notoires. Dans cette optique, il semble important de ne pas se limiter à l’étude de la Genèse, par exemple. En revanche, afin de ne pas alourdir la séquence et d’en préserver la cohérence - assurée, rappelons-le, par l’idée directrice, à savoir l’étude des relations entre Dieu et l’homme - ont été éliminées les comparaisons fort tentantes avec d’autres textes tels que la Création du Monde à travers le Coran ou les récits babyloniens, la création du monde et de l’humanité à travers la mythologie gréco-latine (comparaison que nous pouvons réserver pour une autre séquence).

 Faire réfléchir les élèves sur un sujet qui les interpelle quotidiennement, à savoir la relation avec l’autorité et ses représentants (parents, équipe éducative, adultes, loi). Ce sera notamment l’objet de travaux d’expression écrite.

 Inscrire l’étude de la langue dans un projet cohérent, l’étude des types de phrases trouvant ici parfaitement sa place, au cœur du dialogue qui se noue entre Dieu et l’homme (et plus particulièrement des phrases injonctives et interrogatives, très fréquemment employées dans la Bible).

 Pratiquer l’interdisciplinarité en impliquant les professeurs d’Histoire et d’Arts Plastiques dans la séquence.

Situation dans la progression annuelle

Période : début du 2ème trimestre, période durant laquelle le cours d’Histoire est consacré aux Hébreux.
Au 1er trimestre, nous aurons étudié le système du discours(pronoms personnels, déterminants ; emploi et conjugaison des présent, futur et passé composé du mode indicatif) ainsi qu’une séquence fondée sur la lecture des contes merveilleux traditionnels aura permis d’appréhender le système du récit au passé (emploi de la 3e personne ; alternance de l’imparfait et du passé simple et conjugaison de ces deux temps).
Une séquence fondée sur un groupement de fables de La Fontaine aura permis de revoir la coexistence des deux systèmes.

Les élèves auront été fortement sensibilisés à la dimension didactique ou argumentative du récit dans ces deux dernières séquences.

Une séquence ultérieure, fondée sur la lecture de l’Odyssée, pourra être élaborée.

Le choix des textes support est subordonné au projet d’ensemble qu’ils illustrent : l’étude des relations entre Dieu et l’homme .

Extraits traduits :

 Premier et second récits de la Création : la création du monde et de l’homme conditionne la relation entre ce dernier et Dieu qui l’a conçu. Dieu est ici principe d’harmonie ( principe unificateur, il organise sa création par le Verbe ).

 Le jardin d’Eden et la chute : de l’harmonie à la rupture = c’est la première rupture radicale dans la relation d’harmonie entre Dieu et l’homme qui a transgressé l’interdit en mangeant le fruit de l’Arbre de la Connaissance.

 L’épisode de Caïn et Abel confirme la rupture de l’homme avec Dieu : le premier acte remarquable de l’humanité naissante est un crime. Placé par Dieu devant le choix du Bien (= se soumettre à l’autorité divine en acceptant l’incompréhensible décision de privilégier Abel, le cadet ) et du Mal (= l’insoumission, le péché ), non seulement Caïn choisit la voie du Mal mais il affronte Dieu avec insolence et remet en cause la punition divine. Dieu apparaît ici dans son ambivalence, à la fois impitoyable et miséricordieux.

 Un passage de l’épisode du Déluge permet de voir en Noé la figure de l’homme élu pour sa sagesse ; c’est une nouvelle image de l’ homme. Il joue le rôle de médiateur entre le monde créé et Dieu créateur. Il incarne l’alliance de Dieu avec les hommes.

 Dans l’épisode du sacrifice d’Isaac, Abraham dont la foi a été éprouvée de manière absolue, apparaît comme l’Ancêtre du peuple élu. Il assure le renouvellement de l’Alliance.

 Le récit du passage de la Mer Rouge confirme l’existence du peuple élu et son alliance avec Dieu.

L’adaptation de Michèle Kahn, chez Presse Pocket :

C’est celle qui, pour le moment, paraît la plus utilisable pour une approche de l’ensemble de l’Ancien Testament : le prix est accessible (au besoin, l’établissement pourra acheter une série de chacun des deux tomes) ; le texte ne déforme pas outre-mesure le texte d’origine et est plaisant à lire. Au passage, on pourra faire remarquer aux élèves la différence entre une traduction et une adaptation (en lisant le texte adapté d’un extrait vu en classe). Ceci est pour l’enseignant un problème essentiel en ce qui concerne l’étude de la Bible et de tout autre texte traduit (l’Odyssée par exemple). Les épisodes choisis le sont pour leur notoriété. Ils servent à illustrer l’idée directrice de la séquence, celle des relations entre Dieu et l’homme.

Séance 1 : LECTURE MÉTHODIQUE du poème « Aux Feuillantines » de V.HUGO

 Montrer l’importance de la découverte de la Bible pour le poète.

Axes de lecture :

 Un souvenir d’enfance.
 Définir le mot « Bible » et montrer l’importance culturelle de ce texte fondateur.
 La Bible.
 L’émotion.

Séance 2 : VOCABULAIRE

 Montrer l’omniprésence de la Bible dans notre culture, à travers quelques mots et expressions passés dans la langue française.

Poursuivre la présentation de la Bible en montrant que certaines expressions sont issues de l’Ancien Testament, d’autres du Nouveau Testament. Rappeler que cette notion d’Ancien et de Nouveau Testaments n’existe que dans la Bible chrétienne, la religion juive ne reconnaissant que l’existence de la Bible hébraïque.

La séance se fondera sur une recherche préparatoire donnée aux élèves à partir d’un questionnaire classant noms propres et noms communs, expressions proverbiales tirées de l’ A.T. dans une première partie, tirées du N. T. dans une seconde partie (cf. les exercices proposés dans le manuel Lettres Vives Hachette, p. 257 et le beau livre d’A.BRENET, Le costume d’Eve, très accessible aux élèves.)

Première partie de la séance : présentation orale des recherches.

Deuxième partie de la séance : Bible hébraïque, A.T et N.T., définition du mot « testament » au sens d’« alliance ».

Fin de la séance : faire compléter une synthèse écrite sur la présentation de la Bible, dont certains mots-clés ont été effacés (cf. annexe).

Séance 3 : LECTURE MÉTHODIQUE

Premier récit de la création (p.13 à 15, coll. Œuvres et Thèmes Classiques HATIER).

 Montrer l’organisation de la création, orchestrée par l’organisation du texte, à travers le pouvoir créateur du Verbe (on peut vraiment qualifier le texte de poétique, au sens premier du mot < grec poîèn = créer, fabriquer).
Travail préparatoire : remplir le tableau récapitulant les étapes de la création, p.18.

Séance 4 : LECTURE MÉTHODIQUE ET LECTURE DE L’IMAGE. Dégager la relation d’harmonie entre Dieu et sa création : le Paradis, l’homme.

A) Première partie de la séance : lecture méthodique du second récit de la création. Ajouter le début du récit qui a été supprimé dans les Classiques Hatier, la création de l’homme, le jardin d’Eden, Eve : un tout harmonieux à condition de respecter l’interdit de Dieu.

B) Deuxième partie de la séance : étude d’un fragment de la Chapelle Sixtine : la Création, peinte par Michel-Ange (photocopies couleur ou projection d’une diapositive) : la relation entre les deux personnages, Dieu et Adam, à travers l’expression des visages, la répartition de l’espace...).
Distribution d’un travail de lecture autonome à partir des deux ouvrages de Michèle KAHN Presse Pocket J 085 et J 175, + Librio n°90 pour le questionnaire 2, à rendre à la fin de la séance 10.

Huit questionnaires portant sur quelques épisodes marquants de l’Ancien Testament seront distribués aux élèves répartis en différents groupes (un questionnaire par groupe) :

 La Tour de Babel p.34-36 (élèves faibles).
 L’histoire de Joseph dans la collection Librio (pour les élèves les plus avancés).
 Moïse p.98-133 (élèves avancés).
 Samson ou la force du Lion p.24-29 (élèves moyens).
 David p.78-103 (élèves moyens).
 Salomon p.104-136 (élèves moyens).
 Le prophète Jonas p.157-158.
 L’histoire de Job p.171-173.

Les questions posées sont destinées à vérifier que la lecture a été faite par l’élève (compréhension littérale) : les réponses se trouvent telles quelles dans le livre -le plus souvent une citation du texte suffit- aux pages indiquées par le professeur. Le travail de réflexion et de synthèse (compréhension plus approfondie, synthétique, voire portant sur l’implicite) sera effectué lors d’un travail de groupe destiné à des présentations orales, à la fin de la séquence (cf. séance 14).

L’on pourra, entre autres, demander aux élèves de concevoir le scénario d’une bande dessinée retraçant les principaux épisodes du passage étudié, (une vignette accompagnée d’une phrase). Cette bande dessinée pourra être élaborée durant le cours d’Arts Plastiques et exposée lors de la dernière séance, au moment de la présentation orale des travaux.

Le travail de lecture personnelle pourra être différencié selon le niveau des élèves. L’on peut pour une classe de 27 élèves, donner le même itinéraire de lecture à 3 élèves qui travailleront en groupe lors de la séance 14. Les élèves faibles peuvent travailler sur un passage plus court ou bien sur le même passage qu’un groupe plus avancé, ce qui leur permettra de confronter leurs idées lors de la restitution orale.

Séance 5 : LECTURE MÉTHODIQUE. La Chute (p.20-21 Classiques Hatier coll. Œuvres et Thèmes)

Au moyen d’un tableau à deux colonnes, comparer les éléments relevés dans la situation paradisiaque initiale (séance 4) et dans la situation finale. Mettre en évidence l’image de Dieu, autoritaire, omniscient, impitoyable, et l’image de l’homme désobéissant, conscient, coupable, déchu, banni.

Séance 6 : GRAMMAIRE. Caïn et Abel (p.23-24 class. Hatier)

 L’étude de la phrase interrogative.

Dégager à travers l’étude du phénomène grammatical l’image de Dieu autoritaire, omniscient, impitoyable mais miséricordieux, et l’image de l’homme désobéissant, criminel (comme ses parents, il choisit la voie du Mal), mais aussi contestataire (il engage le dialogue avec Dieu en mettant en cause la sanction donnée).

Le travail préparatoire est destiné à faire comprendre les données du texte, la séance de grammaire ne portant que sur un aspect particulier, la phrase interrogative.
Exemples de questions à poser : Qui étaient Abel et Caïn ? Qui était l’aîné ? Quel était le métier de chacun ? Quelles offrandes firent-ils à Dieu l’un et l’autre ? Pourquoi Caïn fut-il très irrité ? Quelle punition Dieu infligea-t-il à Caïn ? Quelle déclaration fit Dieu à Caïn pour adoucir cette punition ?

Déroulement de la séance :

 Réponses aux questions. On fera remarquer le caractère imprévisible du choix de Dieu qui se porte sur Abel alors que Caïn est le fils aîné et que sa mère l’a désigné en disant de lui : " J’ai acquis un homme de par Yahvé."

 Faire surligner les phrases interrogatives :

  • Dieu l. 84-87 : Dieu place Caïn devant l’alternative du Bien et du Mal, l’avertissant du danger du second choix.
  • l 90 : image de Dieu, inquisiteur, omniscient
    l.91 ; Dieu menaçant, terrible..
  • Caïn l.91 : insolence, insoumission.

 Distinguer interrogations totales, partielles ; faire observer leur formation ; les transposer dans un registre de langue plus courant et faire constater que cette transformation ne peut convenir dans le texte biblique.

 Exercices de manipulation.

 Ecriture de phrases interrogatives par les élèves (de 2 à 5) : "à la ligne 83, imagine que Caïn pose des questions à Dieu sur le choix qu’il vient de faire."

Séance 7 : ORTHOGRAPHE. Savoir écrire correctement une phrase interrogative.

Exercices de manipulation sur la phrase interrogative ou correction des phrases écrites à la fin de la séance 6.
Mise au point sur : la majuscule, le point d’interrogation, les traits d’union, la présence ou non du T euphonique.

Un devoir d’expression écrite est donné à la classe :

Sujet : Il t’est sans doute arrivé de désobéir à un ordre donné par tes parents, à leur insu. Après avoir présenté la situation en introduction, écris les questions qu’ils t’ont posées en découvrant l’affaire, ainsi que les réponses que tu leur as données. Emploie au minimum deux phrases interrogatives totales, trois phrases interrogatives partielles et surligne-les.

Séance 8 : GRAMMAIRE. La phrase injonctive.

Support : la sortie de l’Arche ( p.31 class.HATIER) "Alors Dieu....-> fin ".
A travers l’étude du phénomène grammatical, dégager l’image d’un Dieu tout-puissant, organisateur, (cf. le premier récit de la Création) et protecteur (il garantit l’Alliance avec l’humanité), ainsi que la nouvelle image de l’homme élu. Noé est un sage et exécute à la lettre les ordres de Dieu (il ne parle pas dans le texte, il se contente d’obéir).

Questions préparatoires (compréhension de l’ensemble du passage) : Que décida Dieu ? Pourquoi ? Pourquoi Noé trouva-t-il grâce à ses yeux ? Que demanda Dieu à Noé ? Où et quand l’arche s’arrêta-t-elle ? Comment Noé sut-il que le sol était sec ? Que conclut Dieu avec Noé et sa descendance ?

Organisation de la séance :

Réponses aux questions préparatoires.

Faire surligner les passages écrits dans le système du discours.

Faire repérer les verbes exprimant un ordre (l.61-67).
Comparer le passage avec les lignes 71 à 81 où Dieu ne donne pas d’ordre mais fait une déclaration solennelle (succession de phrases déclaratives) : celle de son Alliance avec l’humanité.

Puis, distinguer les modes impératifs (« sois », « fais ») et subjonctif (« qu’ils pullulent »).

Exercices de manipulation : faire transposer au mode impératif les verbes du début du passage (préparatifs de déluge, l.1 à 10) qui se trouvent au futur de l’indicatif : faire constater l’emploi très fréquent de cette injonction dans la Bible (elle rend absolue l’injonction de Dieu puisqu’elle la présente comme une certitude pour l’avenir).

Faire écrire un paragraphe comportant 5 verbes à l’impératif présent (consigne pour la fabrication d’un objet, par exemple).

Séance 9 : ORTHOGRAPHE-CONJUGAISON. L’impératif présent.

Exercice ou évaluation : transposer à l’impératif présent les verbes écrits au futur du mode indicatif dans le texte des Dix Commandements. Le respect de ces commandements scellera définitivement l’Alliance de Dieu avec le peuple élu, les Hébreux.

Eventuellement, en sus :
transposer au subjonctif présent les verbes de ce même Décalogue en les mettant à la 3ème personne du singulier. Le Décalogue figure p. 56 des classiques HATIER.

Prolongement possible :

Dans le cadre de l’éducation civique, l’on peut faire élaborer un décalogue par la classe : formuler les dix commandements qui permettront le meilleur fonctionnement possible de la classe (attitude, travail...).

Séance 10 : LECTURE MÉTHODIQUE. Abraham et Isaac : (p.38-40 class. HATIER).

 Montrer qu’Abraham, élu par Dieu, mis à l’épreuve, entièrement soumis à l’autorité divine, permet le renouvellement de l’Alliance.

L’entrée en matière pourra porter surles types de phrases (en guise de synthèse aux séances de grammaire).

Dieu donne des ordres pour mettre à l’épreuve la foi d’Abraham. Il déclare solennellement le renouvellement de l’Alliance.
Isaac est le seul à poser une question (son incompréhension, son doute).
Abraham : à l’exception de l’ordre donné à ses serviteurs, qui n’est que la répercussion de l’ordre donné par Dieu, de l’assurance de sa présence devant Dieu (« Me voici ») et de l’explication sans appel donnée à Isaac, Abraham agit sans parler, sans contester (étudier la succession quasi-automatique des ses actes à travers le système du récit au passé).

Séance 11 : EXPRESSION ÉCRITE. Le dialogue.

 Partir du texte de la séance 10 pour étudier l’insertion du dialogue (discours direct) dans le système du récit au passé : signes de ponctuation, disposition du texte, verbes introducteurs (recherche de synonymes), écriture d’un paragraphe de dialogue.

Cette séance est destinée à préparer l’évaluation qui suit.

Séance 12 : ÉVALUATION : lecture, grammaire, expression écrite.

Support : Le passage de la Mer Rouge. (class. HATIER, p.53, l.32-55 et fin).

1) Les questions de grammaire, portant sur le système du discours, les phrases déclaratives, interrogatives, impératives ainsi que sur le système du récit au passé (révision) pourront étayer les questions portant sur la compréhension du sens du texte selon 4 axes :

 Les Israëlites : mettre en évidence le doute de départ, la crainte et la foi en Dieu à la fin de l’épisode.

 Les Egyptiens : leur fuite, leur terreur devant Dieu.

 Moïse : exécuteur des consignes de Dieu.

 Dieu : ses désignations, ses manifestations, le miracle, la toute-puissance, la protection du peuple élu
confirmation de l’Alliance avec le peuple élu, s’il garde foi en Dieu.

2) Expression écrite.

Sujet (après lecture des notes en italiques p.55) : Lors de la traversée du désert, à la recherche de la Terre Promise, voici que les Hébreux perdent à nouveau confiance. Raconte cet épisode où Dieu interviendra. Insère des passages de dialogue comportant au moins trois phrases interrogatives et deux phrases impératives.

Séance 13 : Compte-rendu de l’évaluation.

Un tableau de synthèse sur les relations entre l’homme et Dieu à travers les fragments étudiés est complété avec les élèves.
La séance fera alterner les moments de réflexion collective, de lecture orale, d’écriture.
On peut prévoir également de faire remplir les cases par groupes, avec une reprise collective.

Séance 14 : Travail de groupes se fondant sur l’exploitation des lectures autonomes.

Cf. la mise en place de ce travail, à la suite de la séance 4. Les élèves disposeront de leurs travaux rendus lors de la séance 13 et corrigés par le professeur.

Consignes données à chaque groupe :

 Présenter le héros de l’épisode : qui est-il ? Que sait-on sur lui ?
 Résumer l’épisode devant la classe, en s’appuyant sur les vignettes de la meilleure bande dessinée réalisée par un élève du groupe (affichage dans la classe).
 En suivant la méthode pratiquée en classe, remplir le tableau de synthèse suivant, pour l’épisode présenté :

TABLEAU

 Lecture orale d’un passage (moins d’une page) qui vous a particulièrement marqué.

Prolongements possibles :

 Etude de tableaux dont les sujets sont inspirés de la Bible, au Musée du Louvre
 Visite au Petit Palais où une conteuse présente des objets inspirés de la Bible et raconte une histoire à propos de chacun.
 En collaboration avec les collègues d’histoire ou d’Arts Plastiques, projection et exploitation d’extraits de films inspirés de la Bible (cf. La Bible illustrée par le Cinéma, Monique Gilbert, Editions 1).

Aménagements possibles de la séquence.

L’idée directrice permet d’englober la lecture du Nouveau Testament, si on le désire.

Pour raccourcir la séquence, l’on peut supprimer la séance 10,(Isaac et Abraham) mais faire porter l’évaluation sommative sur le même texte ; se trouve ainsi supprimée la séance 12 (le passage de la Mer Rouge) dont l’épisode sera de toute façon évoqué par un groupe d’élèves en fin de séquence.
On peut également supprimer la séance 11, considérant que l’insertion d’un dialogue dans le récit a été vu à l’occasion de l’étude des Fables de La Fontaine au cours du premier trimestre.
On peut également supprimer la lecture du premier récit de la création -mais ce serait dommage- considérant que la relation entre Dieu et l’homme n’est pas encore engagée.
Il est également possible de supprimer l’étude de l’épisode de Caïn et Abel en faisant porter le cours de grammaire sur un extrait de La Chute. (class. HATIER, p.21 l. 360 à 38 = le passage où Dieu, inquisiteur omniscient, met Adam et Eve « à la question ») = suppression de la séance n°4.

Ainsi la séquence peut être aisément réduite à 11 séances tout en conservant la cohérence insufflée par l’idée directrice de l’étude.

Bibliographie

LE TEXTE

 La traduction œcuménique de la Bible, Éditions du Cerf
 La Bible d’OSTY, éd. du Seuil
 La Bible, L’Ancien Testament, trad. d’E.DHORNE, Bibliothèque de La Pléiade, N.R.F.

REPÈRES ET ANALYSES

 La Bible, P.J.JACQUE, Profil d’une œuvre n°78 Hatier
 La Bible, histoire, textes et interprétations, A.PAUL, Repères Pratiques, NATHAN
 L’Ancien Testament, C.SALLES, Coll. « Sujets » BELIN

REVUES PÉDAGOGIQUES

 Textes et documents pour la classe n°725 (déc 96) : Les récits de la Création
 Nouvelle Revue Pédagogique NATHAN

  • fév.89 « Le péché originel »
  • fév.92 « La Création du Monde »
  • avril 96 « Découvrir la Bible »

 L’Ecole des Lettres n° :4-5-6-7 1988-89 « Pages de la Bible » ; n° 3-4 1996 « Récits de la Genèse »
 « Le parcours de lecture » La Bible, éditions Bertrand LACOSTE

POUR L’ÉLÈVE ET POUR LE PROFESSEUR

 La Bible illustrée, textes de la Bible OSTY, Ed. du Seuil
 La Bible illustrée, NATHAN
 La Bible illustrée par le cinéma, textes adaptés par M. Gilbert EDITIONS 1
 La Genèse, Librio n° 90 trad. de L.SEGOND
 La Bible, coll.« Œuvres et thèmes » class. Hatier n° 52
 Les textes fondateurs, coll.« Œuvres et thèmes » class. Hatier n°70
 La Bible, textes choisis par A. DE BEAUDRAP « Le classique » Ed. Lacoste
 Contes et Légendes de La Bible, M.KAHN PRESSE POCKET
 Du Jardin d’Eden à la Terre Promise, n° J 085
 Juges, rois et prophètes, n° J 174

ECLAIRAGES

 Le livre de la Bible, coll. Découvertes Cadet éd. Gallimard
 Le costume d’Eve ou comment suivre à la lettre les mots de notre langue venus de la Bible, A.BRENET éd. HATIER
 La Bible, les livres, les personnages, les lieux, J.ROBERTS, éd. SOLAR.

ANNEXE

LA BIBLE - PRÉSENTATION

Les élèves complètent par les mots indiqués ici en italiques cette fiche de synthèse qui leur est présentée sous forme de texte à trous.

Fiche de synthèse : Pourquoi lire la Bible ?

La Bible est le livre le plus lu au monde ; elle est aujourd’hui traduite dans la plupart des langues. Pourquoi ?

 Elle constitue le texte sacré de deux grandes religions : le judaïsme (religion des Juifs) et le christianisme ( religion des Chrétiens), et de nombreux croyants trouvent en elle la parole de Dieu.

 Indépendamment des religions, elle est aussi un ouvrage fondateur (comme le Coran) appartenant à la culture universelle. Depuis très longtemps, elle inspire un grand nombre d’artistes, de poètes et d’écrivains : c’est le livre qui dans le monde occidental a façonné la culture dont nous sommes les héritiers.

Cf. les expressions passées dans la langue française (cours de vocabulaire), les auteurs qui y font référence (par exemple V.HUGO dans « Aux Feuillantines »).

QUELQUES DÉFINITIONS

Le mot Bible vient du grec « ta biblia » qui signifie « les livres » : la Bible est une collection de livres très différents écrits d’après des récits oraux transmis entre le XIIème et le IIème siècle après J.C.( leur rédaction s’étale sur 1200 ans).

Cf. vocabulaire : trouver des mots de la même famille.

On distingue la Bible hébraïque et la Bible chrétienne :

La Bible hébraïque fut rédigée à la fin du Ier siècle par les Docteurs de la Loi et les rabbins à partir de récits oraux. Elle comporte 39 livres qui composent le canon juif (canon = règle, modèle, norme) et raconte l’histoire du peuple élu de Dieu.

La Bible chrétienne (= la Bible protestante qui comporte 69 livres, et la Bible catholique et orthodoxe qui comporte 76 livres) : elle distingue l’Ancien et le Nouveau Testament (latin « testamentum » traduction du mot « diathéké » = contrat passé entre deux personnes et désignant ici le lien privilégié, l’Alliance qui unit l’homme à Dieu).
Elle est plus volumineuse que la Bible juive parce que les Chrétiens ont ajouté les livres concernant Jésus, en qui ils reconnaissent, à la différence des Juifs, le Messie, c’est-à-dire « l’envoyé » de Dieu, sauveur de tous les hommes.
C’est pour cela qu’ils désignent la Bible Juive sous le nom d’Ancien Testament (= relatant la première Alliance conclue entre Dieu et Abraham, le représentant du peuple d’Israël), par opposition au Nouveau Testament qui regroupe les textes évoquant Jésus et ses premiers disciples (et qui montrent la nouvelle Alliance de Dieu avec tous les hommes).

PLAN DE LA BIBLE CHRÉTIENNE

A faire compléter aux élèves à l’aide de questions en s’aidant du livre La Bible, class. HATIER, coll. « Œuvres et thèmes », p.10 .

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