Boule de suif de Maupassant : l’argumentation dans le récit.

, par Jean-François DRU

Cet article renvoie à des programmes qui ne sont plus d’actualité ; néanmoins, la démarche pédagogique évoquée conserve tout son intérêt.

Présentation de la séquence

Une étude en quatre temps

Comme le préconisent les programmes de la classe de 3ème, le discours argumentatif doit faire l’objet d’une étude approfondie.

J’ai choisi de fractionner cette étude en quatre temps :

 1) reconnaître une situation d’argumentation et ses principaux constituants (très courte séquence réactivant des notions abordées en classe de 4ème).

 2) étudier l’insertion de l’argumentation dans le récit, avec la nouvelle Boule de Suif de Maupassant.

 3) étude de l’engagement de l’artiste (à travers la poésie, la peinture, le récit et le rap).

 4) étude de l’organisation du texte argumentatif dans une séquence axée autour de l’oral et du thème du procès.

Cette longue séquence (14 séances) a donc pour objectif de montrer aux élèves comment on peut intégrer la description au récit, notamment par le biais du dialogue et en utilisant d’autres discours. C’est une bonne perspective pour préparer les élèves à la classe de seconde, en leur faisant prendre conscience que les discours se mêlent au sein des textes.

J’ai préféré, compte tenu de la difficulté des élèves face à l’analyse des textes et à la manipulation souple et alternée des différents types de discours, traiter cette séquence après une première réservée à l’argumentation. Toutefois, elle aurait tout à fait pu servir d’introduction à l’argumentation. Cependant, l’aspect implicite de la scène d’argumentation me paraissait difficile à traiter d’entrée de jeu avec cette classe.

NB : La numérotation des pages fait référence à l’édition Librio.

Objectifs de la séquence

Objectifs globaux

 Comprendre comment on peut intégrer le discours argumentatif au récit
 Approfondir l’étude du récit

Objectifs spécifiques

 Savoir définir le genre de la nouvelle.
 Réactiver les connaissances sur le dialogue dans le récit et sur le portrait.
 Etudier un dialogue argumentatif.
 Différencier implicite et explicite dans l’argumentation.
 Savoir rapporter les paroles des personnages.
 Etudier l’adaptation cinématographique d’un texte narratif.

Présentation tabulaire de la séquence :

TABLEAU

Descriptif des séances

Séance 1 : Guy de Maupassant, Boule de Suif

Objectif : Evaluer la lecture de la nouvelle faite par les élèves.

La première séance de cette séquence prend la forme d’une évaluation diagnostique de lecture dont l’objectif est avant tout de contrôler la lecture de la nouvelle menée par les élèves.

Le corrigé de ce devoir permet de vérifier qu’il s’agit bien d’un texte narratif intégrant une argumentation (évoquée dans la correction de la question 4). On dégagera à l’oral le schéma narratif de la nouvelle.

EVALUATION DE LECTURE

Consignes : Les réponses à ces questions doivent être rédigées sous forme de phrases et doivent être justifiées.

1) Quand (époque et moment de l’année) et dans quelle région se déroule l’action ? de la nouvelle ? /1,5pt

2) Qui est l’héroïne ? Quel est son vrai nom ?
Dans un paragraphe rédigé, vous évoquerez deux éléments marquants de son portrait physique et deux éléments de son portrait moral. /2,5pts

3) Pourquoi les personnages se trouvent-ils regroupés ? Dans quel type de transport ? /1pt

4) Où se rendent-ils ? Quel événement survient en route ? /2pts

5) Dans un paragraphe rédigé, vous comparerez l’attitude des compagnons de voyage de l’héroïne avant et après cet événement. /3pts

Séance 2

Objectifs :

1) Etudier le traitement du lieu et du temps dans la nouvelle.

2) Définir le genre de la nouvelle.

Support : Questionnaire de lecture.

L’objectif de cette deuxième séance était de définir le genre auquel appartient ce récit : la nouvelle, en s’appuyant sur le traitement du lieu et du temps. Cela permettait en effet de travailler sur les effets de parallélisme (récit itératif) et sur l’importance des lieux clos.

J’ai proposé aux élèves un questionnaire de synthèse corrigé en classe. Lors de la correction, nous avons réalisé un axe du temps pour analyser la durée de la nouvelle et les lieux à partir des indices du texte.

Questionnaire proposé :

1) Sur combien de journées se déroule l’action de la nouvelle ? Relevez les indices de temps qui le précisent.

2) Quels sont les différents lieux où se déroule l’action ? Sont-ils précisément décrits ? Sont-ils ouverts ou clos ? Pourquoi selon vous ?

3) Autour de quel événement se construit l’intrigue de la nouvelle ?

4) Sait-on beaucoup de choses des personnages ?
Sur quoi insiste essentiellement Maupassant pour faire leur portrait ?

5) Classeriez-vous Boule de Suif dans le genre du roman ou de la nouvelle ? Justifiez votre réponse dans un paragraphe rédigé.

Corrigé proposé :

1) Sur combien de journées se déroule l’action de la nouvelle ? Relevez les indices de temps qui le précisent.

La nouvelle se déroule en 5 jours.
1er jour : pages 12 à 26. Le voyage + l’installation à l’auberge + 1ère proposition de l’officier prussien.
2ème jour : page 26 « le lendemain » : entretien avec l’officier + attente
3e jour : page 30 « le lendemain : attente
4e jour : page 32 « on descendit le lendemain » : préparation du blocus, argumentation en vue de convaincre Boule de suif
5e jour : page 36 « le lendemain » : capitulation de Boule de Suif et suite du voyage.

On fera remarquer aux élèves la brièveté de la durée sur laquelle se déroule l’action de la nouvelle.

2) Quels sont les différents lieux où se déroule l’action ? Sont-ils précisément décrits ? Sont-ils ouverts ou clos ? Pourquoi selon vous ?

L’essentiel de la nouvelle se déroule dans la diligence et dans l’auberge.
On a assez peu de description des lieux. Ils servent uniquement de cadre à l’action. :
La diligence « une grande diligence à 4 chevaux » p.12
« le plancher était couvert de paille » p.13
L’auberge « la vaste cuisine de l’auberge » p.23
« un long couloir que terminait une porte vitrée » p.23

Ce sont des lieux clos. Ils accentuent l’effet d’enfermement dans une situation bloquée : ils accroissent la tension dramatique.

3) Autour de quel événement se construit l’intrigue de la nouvelle ?

La nouvelle est construite autour de l’acceptation ou non par Boule de Suif de céder à l’officier prussien. Tout le schéma narratif est construit autour de cet élément.

4) Sait-on beaucoup de choses des personnages ? Sur quoi insiste essentiellement Maupassant pour faire leur portrait ?

Les personnages sont présentés de façon très incomplète. Ils sont brièvement décrits physiquement et sont surtout définis par rapport à leur statut social. Leur individualité s’efface devant leur statut social que Maupassant veut mettre en relief. Ils deviennent caricaturaux.
De plus, ils ne sont décrits qu’au moment de l’action : leur comportement est étudié en rapport avec l’événement.

5) Classeriez-vous Boule de Suif dans le genre du roman ou de la nouvelle ? Justifiez votre réponse dans un paragraphe rédigé.

Boule de suif possède toutes les caractéristiques qui définissent le genre de la nouvelle : la brièveté, une histoire rapide centrée autour d’un noyau, des personnages présentés face à un événement, portrait réduit au minimum et le décor organisé autour de l’événement central.

On fera dégager aux élèves les principaux critères de reconnaissance de la nouvelle à l’oral :

 brièveté du texte
 brièveté de l’action
 action concentrée autour d’un noyau
 peu de personnages, brièvement décrits
 peu de lieux, brièvement décrits

Séance 3 : Etude de l’incipit de la nouvelle

Objectif : comprendre comment le discours descriptif met en place une argumentation implicite.

Support : L’incipit de la nouvelle, pages 9 à 12 (« du général en chef »).

Après une lecture très précise, on travaillera oralement avec le groupe classe de façon à lui faire dégager des axes pour une lecture analytique.
Pour cela on questionnera les élèves sur la situation d’énonciation qui nous amènera à définir le type de discours mis en place dans le passage. On incitera les élèves à s’interroger sur la fonction de la description dans le texte : très rapidement, ils se rendent compte qu’il ne s’agit pas seulement d’une pause dans le récit, mais d’un moyen idéal pour Maupassant pour exprimer son opinion sur la guerre.

Cela permet de mettre en place les deux axes de lecture :

1) La description.

2) Sa valeur argumentative.

Alors, on distribue un questionnaire aux élèves afin de guider leur approche du texte et la lecture analytique est menée en classe. Temps de réflexion personnelle, interaction orale et synthèse écrites s’alternent.

Questionnaire pour une lecture analytique :

1er axe de lecture : (titre à trouver par les élèves)

1) Faites le plan de cette description.

2) Etudiez le champ lexical dominant dans le premier paragraphe (p.9) et les figures de style dans l’avant dernier paragraphe de la page 10.

3) En quoi cette description est-elle subjective ?

2ème axe de lecture : (titre à trouver par les élèves)

1) Que montrent ces différents relevés de l’opinion de Maupassant ?

2) Quel autre type de discours est alors mis en place ? La thèse de Maupassant est-elle exprimée ? Reformulez-la.

3) Pages 10-11 « car la même sensation...et la raison de l’homme »

a) Etudiez la valeur du temps employé.

b) Quel est le champ lexical dominant ? Relevez-en les termes.

c) A quoi est comparée la guerre ?

d) A quel élément d’une argumentation ce paragraphe correspond-il ?

4) Quelle vision est donnée des chefs militaires et de la Garde Nationale à la page 9 ? Quel est le procédé utilisé ?

Piste supplémentaire :

Si l’on dispose de temps, on peut proposer aux élèves une étude comparative avec le réquisitoire de Maupassant paru dans Gil Blas en 1883 (cf. parcours de lecture chez Bertrand Lacoste). On peut notamment y étudier l’expression de l’ironie.

Séance 4

En prolongement de cette séance consacrée à la valeur argumentative de la description, on étudiera les modalisateurs dans les textes argumentatifs. On mettra notamment l’accent sur l’emploi du vocabulaire évaluatif.

Pour maintenir une continuité thématique, on proposera en texte d’observation un extrait se trouvant dans le manuel Grammaire pour les textes, Bordas (Plus-que-parfait 3e), page 166 : « Pourquoi la guerre ? » (texte extrait de la Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix de Giono).

A partir d’une observation orale, on fera chercher aux élèves les types de modalisateurs instaurant la subjectivité : verbes, adverbes, vocabulaire évaluatif (mélioratif et péjoratif, notamment les adjectifs qualificatifs), et modes verbaux.

On proposera ensuite des exercices (très nombreux dans les manuels de 3e).
En évaluation, on prendra ce même type d’exercices pour support.

Séance 5

Objectifs : Etudier le fonctionnement et le rôle du portrait des personnages.

Support : Page 14 « dans la voiture... » à page 17 « pour la dégager ».

Toujours dans la perspective de montrer aux élèves comment les discours sont liés dans un texte, et comment le discours descriptif peut servir une argumentation, on étudiera la « galerie » de portraits proposée par Maupassant dans la scène de la diligence.

On réactivera rapidement les caractéristiques du portrait et son organisation (points étudiés en 4ème) et on insistera sur la façon dont ils servent à soutenir la thèse de Maupassant, à mettre en place la satire sociale. On conclura par une étude des fonctions du portrait.

Questionnaire d’étude :

1) Etudiez l’emploi du pronom « on » dans le texte en expliquant qui il désigne successivement.Que remarquez-vous ?

2) Quels sont les groupes qui se dessinent ?

3) Quels sont les points communs à l’intérieur des groupes ?

4) Complétez le tableau ci-joint pour étudier comment sont caractérisés les personnages.

5) Selon vous, quelles sont les fonctions de ces portraits dans la nouvelle ?

Tableau à compléter :

TABLEAU

On proposera ensuite des exercices sur le portrait (cf. parcours méthodique 4ème et 3ème) suivis d’une évaluation : le texte support choisi est le portrait de M. Grandet dans le roman Eugénie Grandet de Balzac (de « Au physique, Grandet était un homme de cinq pieds » à « Saumur ne savait rien de plus sur cet homme »).

Evaluation formative de lecture : le protrait.

1) Quels sont le statut et le point de vue du narrateur dans ce texte ? Justifiez votre réponse.

2) Quel est le temps verbal principalement utilisé ? Précisez sa valeur d’emploi.

3) En combien de parties ce portrait est-il organisé ? Délimitez-les précisément.

4) Dans les lignes 1 à 10, relevez les expansions du nom. Expliquez quel est l’effet produit.

5) Dans les lignes 6 à 12, quels sont les traits de caractère sont suggérés par le portrait physique ?

6) Relevez, dans les lignes 12 à 19, les mots ou expressions qui désignent des traits de caractère. Quelles hypothèses pouvez-vous bâtir à partir de ces traits sur la suite des événements ?

7) En quoi l’habillement du personnage est-il significatif de son caractère ?

8) Repérez les comparaisons et la métaphore. Expliquez-les.

9) En quoi ce portrait peut-il avoir une valeur argumentative ? Quelle serait alors la thèse de Balzac ?

Séance 6

On corrigera dans cette séance l’évaluation de la précédente. On réactivera les connaissances sur l’organisation du portrait.
On proposera ensuite une série d’exercices sur le portrait en préparant ainsi les élèves à écrire un portrait (sujet d’écriture qui sera donné ultérieurement à traiter à la maison).
Ces exercices porteront sur : les connecteurs spatiaux, le vocabulaire (le visage, l’attitude, le teint...), le vocabulaire des qualités et défauts...
On peut les extraire de différents manuels.

Le sujet d’écriture proposé :

Ecrire un portrait à valeur argumentative.

Imaginez que dans la diligence dans laquelle voyage Boule de Suif et ses compagnons, se trouve un autre nanti (homme ou femme).
Ecrivez le portrait de ce personnage (20 lignes environ), tant d’un point de vue physique que moral. Celui-ci devra être péjoratif et illustrer la thèse de Maupassant à propos des bourgeois et de la noblesse.

Pour corriger ce devoir, on veillera à ce que les élèves aient bien donné à leur portrait une valeur argumentative.

Séance 7

Objectif : Etudier un discours argumentatif et les procédés qu’il utilise.

Support : la scène d’argumentation, p.34 « aussitôt à table » à p.36 « tant l’effet semblait excellent. »

L’objectif premier est de montrer aux élèves qu’une argumentation est le fruit d’un raisonnement et que pour la rendre convaincante, on met en place un certain nombre de procédés oratoires qui montrent la réflexion de l’émetteur du message.

On mènera une lecture analytique du passage. Les axes de lecture seront trouvés en interaction orale :

I. Une situation d’argumentation

II. Une stratégie argumentative bien mise au point

Questionnaire proposé :

I/ Une situation d’argumentation

1) Retrouvez, dans le passage précédent, la phrase qui annonce l’argumentation.

2) Quelle figure de style est utilisée pour présenter le plan des bourgeois ?

3) Quels personnages argumentent ? Qui cherchent-ils à convaincre ?

4) Ces personnages tentent-ils tout de suite de convaincre leur interlocuteur ? Que font-ils d’abord ? Pourquoi ?

5) Le narrateur fait-il beaucoup parler ses personnages directement ? Pourquoi ?

II/ Une stratégie argumentative bien mise au point

1) La thèse est-elle clairement formulée ? Pourquoi ? Formulez-la.

2) Combien d’étapes comprend ce passage argumentatif ?

3) Dans chaque partie, relevez les différents arguments.

4) Cette argumentation comprend-elle des exemples ? Si oui dites d’où ils proviennent et expliquez pourquoi.

5) Les exemples pris par les bourgeois vous semblent-ils très réalistes ? Etudiez particulièrement ceux du premier paragraphe.

6) Pour évoquer l’acte qu’ils souhaitent que Boule de Suif réalise, quel champ lexical les bourgeois utilisent-ils ?

7) Relevez une phrase qui montre la réaction de Boule de Suif. Comment l’interprétez-vous ?

Cette séance permet d’aborder des notions importantes pour l’étude du discours argumentatif : la typologie des arguments, l’introduction des exemples (cf. exercices dans le manuel Plus-que-parfait 3ème, Bordas ), les figures de style à valeur argumentative (notamment l’hyperbole mais aussi la métaphore...), la notion d’implicite (à partir de la thèse qui n’est pas clairement formulée).

Séance 8

Dans la séance 7, on aura abordé les discours rapportés, Maupassant choisissant de rapporter les paroles essentiellement de façon indirecte. On aura toutefois étudié les rares répliques dialoguées.

Cette séance 8 sera donc un prolongement. Il s’agit de réactiver les connaissances sur le dialogue (typographie, verbes de parole, énonciation...) afin de préparer l’évaluation finale.
Celle-ci consistera à écrire un dialogue argumentatif. Pour cela, on proposera un exercice d’écriture intermédiaire.

A cette fin, on travaillera une série d’exercices extraits de différents manuels : remise en ordre d’un dialogue, remise en place de la typographie d’un dialogue, travail autour des verbes de parole (place, variété), production écrite de répliques (dialogue lacunaire : écriture d’une réplique sur deux, ce qui oblige les élèves à tenir compte du contenu spécifique pour garder le sens du texte)...

Propositions d’exercices sur les verbes de parole :

Exercice 1 : Réécrivez les phrases de ce texte comprenant le verbe dire en le remplaçant par le verbe qui convient parmi ceux qui vous sont proposés.

« _ Il y a des fabriques à Montsou ? » dit le jeune homme. Le vieux cracha noir, puis dit dans le vent :
_ Ce ne sont pas les fabriques qui manquent ...
_ Tenez, dit très haut le charretier en se tournant vers le midi, Montsou est là...
_ Je sais, je sais, dit le jeune homme à son indication, j’en viens. » Emile ZOLA, Germinal

Verbes proposés : proposa, demanda, répondit, s’excusa, gémit, bégaya, siffla, reprit, exhortait, suppliait, répétait, ajouta, conclut.

Exercice 2 : Dans les phrases suivantes, remplacez le verbe répéter par le synonyme qui convient et qui appartient à la liste suivante : ébruiter, rapporter, réitérer, ressasser, rabâcher, radoter.

1) Si votre ordinateur ne démarre pas, éteignez-le et répétez l’opération.

2) Elle vieillit et passe sa journée à répéter ce qu’elle a déjà dit.

3) Ma mère m’énerve : elle me répète sans arrêt les mêmes conseils.

4) Camille a fait de moi un grand éloge à Sylvie qui me l’a répété.

5) Son histoire de cambriolage l’a vraiment marquée : elle ne cesse de la répéter.

6) Théodore a répété ce qui lui avait été dit sous le sceau du secret.

Exercice 3 : Complétez ce texte en remplaçant les pointillés par des verbes de parole qui conviennent. Vous n’utiliserez pas le verbe dire.

« L’exécution de Milady »

Agent secret de Richelieu, Milady est la femme d’Athos. Elle a empoisonné le frère de Lord de Winter ainsi que Constance Bonacieux, amie de D’Artagnan.

Arrivés au bord de l’eau, le bourreau s’approcha de Milady et lui lia les pieds et les mains.
Alors elle rompit le silence et ........... :
_ Vous êtes des lâches, vous êtes des misérables assassins, vous vous mettez à dix pour égorger une femme. Prenez garde, si je ne suis point secourue, je serai vengée.
_ Vous n’êtes pas une femme, ........froidement Athos, vous n’appartenez pas à l’espèce humaine, vous êtes un démon échappé de l’enfer et que nous allons y faire rentrer.
_ Ah ! messieurs les hommes vertueux ! ........... Milady, faites attention que celui qui touchera un cheveu de ma tête est à son tour un assassin.
_ Le bourreau peut tuer, sans être pour cela un assassin, Madame, ........... l’homme au manteau rouge en frappant sur sa large épée. [...]
Et comme il la liait en disant ces paroles, Milady poussa deux ou trois cris sauvages qui firent un effet sombre et étrange en s’envolant dans la nuit et en se perdant dans les profondeurs du bois.
_ Mais si je suis coupable, si j’ai commis les crimes dont vous m’accusez, ...........Milady, conduisez-moi devant un tribunal.
_ Je vous avais proposé Tyburn (1), dit Lord de Winter, pourquoi n’avez-vous pas voulu ?
_ Parce que je ne veux pas mourir, ...........Milady en se débattant, parce que je suis trop jeune pour mourir !
_ La femme que vous avez empoisonnée à Béthune était plus jeune encore que vous, Madame, et cependant elle est morte, ...........D’Artagnan.
_ J’entrerai dans un cloître, je me ferai religieuse, ........... Milady.
_ Vous étiez dans un cloître, ........... le bourreau, et vous en êtes sortie pour perdre mon frère.
Milady poussa un cri d’effroi et tomba à genoux. Le bourreau la souleva sous les bras et voulut l’emporter vers le bateau.
_ Oh ! mon Dieu ! ........... elle, mon Dieu ! Vous allez donc me noyer !
_ D’Artagnan ! D’Artagnan ! ...........elle, souviens-toi que je t’ai aimé !
_ Allons, ........... Athos, bourreau, fais ton devoir.

Alexandre Dumas, Les trois Mousquetaires

(1) : Tyburn : Ville anglaise, siège d’un tribunal.

Cette séance sera conclue par une évaluation formative portant sur les verbes de parole (les autres points seront évalués dans la production écrite ).

Evaluation formative : les verbes de parole

Complétez ce texte à l’aide de verbes de parole appropriés. Vous ne devez pas utiliser le verbe dire.

« Un grand gaillard »

Thérèse a épousé sans amour son cousin Camille Raquin, employé au chemin de fer d’Orléans. Elle travaille à Paris dans la mercerie de sa tante, la mère de Camille.

Un jeudi, en revenant de son bureau, Camille amena avec lui un grand gaillard, carré des épaules, qu’il poussa dans la boutique d’un geste familier.
_ Mère, ...........-t-il à madame Raquin en le lui montrant, reconnais-tu ce monsieur-là ?
La vieille mercière regarda le grand gaillard, chercha dans ses souvenirs et ne trouva rien. Thérèse suivit cette scène d’un air placide.
_ Comment ! ...........Camille, tu ne reconnais pas Laurent, le petit Laurent, le fils du père Laurent qui a des si beaux champs de blé du côté de Jeufosse ? Tu ne te rappelles pas ? J’allais à l’école avec lui ; il venait me chercher le matin en sortant de chez son oncle qui était notre voisin.
Madame Raquin se souvint brusquement du petit Laurent, qu’elle trouva singulièrement grandi. Il y avait bien vingt ans qu’elle ne l’avait vu. Elle voulut lui faire oublier son accueil étonné par un flot de souvenirs, par des cajoleries toutes maternelles. Laurent s’était assis, il souriait paisiblement, il répondait d’une voix claire.
Figurez-vous, ...........Camille, que ce farceur-là est employé à la gare du chemin de fer d’Orléans depuis dix-huit mois et que nous ne nous sommes rencontrés que ce soir. C’est si vaste et si important cette administration !
Le jeune homme fit cette remarque en agrandissant les yeux, en pinçant les lèvres, tout fier d’être l’humble rouage d’une grosse machine.
Il ..........., en secouant la tête :
_ Oh ! mais lui, il se porte bien, il a étudié, il gagne déjà quinze cent francs...Tu vas dîner avec nous, n’est-ce pas Laurent ?
On se mit à table. Dès le potage, Camille crut devoir s’occuper de son ami.
_ Comment va ton père ? lui ...........-t-il.
_ Mais je ne sais pas, ........... Laurent, nous sommes brouillés : il y a cinq ans que nous ne nous écrivons plus.
_ Bah ! ........... l’employé, étonné d’une pareille monstruosité.
_ Oui, le cher homme a des idées à lui... Comme il est continuellement en procès, il m’a mis au collège pour que je fasse mon droit.
_ Et tu n’as pas voulu être avocat ! ........... Camille de plus en plus étonné.
_ Ma foi non, ........... son ami en riant . Pendant deux ans, j’ai fait semblant de suivre les cours afin de toucher la pension de douze cent francs que mon père me servait. Je vivais avec un de mes camarades de collège qui est peintre et je m’étais mis aussi à faire de la peinture. Cela m’amusait.
La famille Raquin ouvrait des yeux énormes.
_ Par malheur, ...........Laurent, cela ne pouvait durer. Le père a su que je lui contais des mensonges ; il m’a retranché net mes cent francs par mois, en m’invitant à venir piocher la terre avec lui. J’ai alors essayé de peindre des tableaux de sainteté, mauvais commerce...J’ai envoyé l’art à tous les diables et j’ai cherché un emploi. Le père mourra bien un jour ; j’attends ça pour vivre sans rien faire.
Laurent parlait d’une voix tranquille. Il venait en quelques mots, de conter une histoire caractéristique qui le peignait en entier.

Emile ZOLA, Thérèse Raquin

Exercice d’écriture intermédiaire proposé : (réalisé sur table en 1 heure 30)

Dans la nouvelle, la plus âgée des religieuses participe à l’argumentation. Imaginez que sa première réaction soit de refuser de participer à celle-ci. Ecrivez le dialogue argumentatif entre les nantis et cette sœur. Ils essayeront de la convaincre de les aider et elle tentera de les persuader qu’elle ne peut pas accepter. Chaque partie avancera au moins deux arguments.
Votre dialogue devra s’achever sur la capitulation de cette nonne.

Barème du devoir :
Présentation du dialogue / 2pts
variété des verbes de parole et de leur place /2pts
Cohérence des arguments des bourgeois /2pts
Cohérence des arguments de la sœur /2pts
Respect de l ’énonciation. (temps verbaux, pronoms, registre de langue...) /2pts
Conjugaison, orthographe /2pts
Syntaxe, construction des phrases /3pts
Choix et variété du vocabulaire / 2pts
Originalité des idées / 3pts

Séance 9

Objectif : Savoir utiliser les différents types de discours rapportés.

Support : Extrait pages 34 à 36 de « aussitôt à table » à "semblait excellent.

Cette séance sera consacrée aux différents moyens de rapporter les paroles des personnages dans le récit. En effet, dans la séance 7 on aura préalablement (à partir des préacquis de la classe de 4ème) montré aux élèves que le narrateur fait peu parler les personnages directement. Il préfère à ce type de discours, les paroles rapportées indirectement qui lui permettent aisément de mettre en relief les paroles servant sa thèse implicite.

Questionnaire d’observation utilisé :

Activité 1 :

« Alors ma sœur, vous pensez que Dieu accepte toutes les voies, et pardonne le fait quand le motif est pur ?
_ Qui pourrait en douter, madame ? Une action blâmable en soi devient souvent méritoire par la pensée qui l’inspire. »

Quel est le type d’énonciation employé ?

A quoi le reconnaissez-vous ?

Quels types de phrases sont employés ?

Quel signe de ponctuation caractérise cette façon de rapporter les paroles des personnages ?

Activité 2 :

1) « Alors ma sœur, vous pensez que Dieu accepte toutes les voies, et pardonne le fait quand le motif est pur ? »

Réécrivez les paroles du personnage en italiques en commençant votre phrase par « La comtesse demanda... ».
Quel signe de ponctuation disparaît alors ?

Par quel verbe sont introduites les paroles ?

Quel est la nature du groupe qui suit ce verbe ?

Retrouves-tu les mêmes types de phrases ?

Quel est le type d’énonciation utilisé ?

A quoi le reconnaissez-vous ?

2) « - Qui pourrait en douter, madame ? Une action blâmable en soi devient souvent méritoire par la pensée qui l’inspire. »

Réécrivez ces paroles en italiques en commençant votre phrase par « La sœur répondit... ».

Quelle est la nature de la proposition subordonnée utilisée ?

Activité 3 :

« Elle parla des maisons de son ordre, de sa supérieure, d’elle-même, et de sa mignonne voisine la chère sœur Saint-Nicéphore. On les avait demandées au Havre pour soigner dans les hôpitaux des centaines de soldats atteints de la petite vérole. »

Qui parle dans l’extrait souligné ?

Quel est le type d’énonciation employé ?

Y a-t-il un signe de ponctuation qui introduit les paroles du personnage ?

Y a-t-il un verbe qui introduit les paroles du personnage ?

Y a-t-il une proposition subordonnée qui rapporte les paroles ?

Pourriez-vous transformer cette phrase en phrase exclamative ?

Activité 4 :

Dans le premier paragraphe pourriez vous rapporter exactement les paroles des personnages ?
Pourquoi ?

Après avoir fait repérer aux élèves les marques de ces quatre types de discours rapportés (direct, indirect, indirect libre et narrativisé), on leur fera réaliser une synthèse écrite (j’ai pour ma part opté pour un tableau). Cela sera suivi d’exercices. On y accordera une large place aux exercices de grammaire de texte.
Cela permettra de faire prendre conscience aux élèves qu’il s’agit là d’un véritable outil pour l’analyse des textes. Ces exercices sont d’ailleurs nombreux dans les manuels (cf. par exemple le livre Plus-que-parfait, Bordas 3ème).

Propositions de quelques exercices en relation directe avec Boule de Suif :

Voici des phrases au discours indirect. Expliquez quel est le moyen grammatical utilisé pour rapporter les paroles.

1) Boule de Suif déclara qu’elle était prête à partager ses provisions.

2) Ses compagnons se demandaient si Boule de Suif allait céder.

3) Les voyageurs demandèrent à Monsieur Follenvie d’atteler.

4) Enfin, on annonça leur départ.

5) Ils déclarèrent que Boule de Suif était égoïste de ne pas céder au Prussien.

Toutes ces phrases contiennent des propositions subordonnées introduites par « si ». S’agit-il de subordonnées interrogatives indirectes ou de subordonnées hypothétiques ?

Evaluation formative proposée :

Exercice 1

a) Dans le texte suivant, soulignez en rouge les paroles rapportées au discours direct, en noir celles au discours indirect, en bleu celles au discours indirect libre et en vert celles rapportées au discours narrativisé.

b) Expliquez pourquoi Flaubert emploie le discours narrativisé.

Bouvard et Pécuchet déclarèrent que les femmes étaient frivoles, acariâtres, têtues. Malgré cela, elles étaient souvent meilleures que les hommes ; d’autres fois elles étaient pires. Bref, il fallait mieux vivre sans elles.
« _ Moi je suis veuf, dit Bouvard, et sans enfants.
_ C’est peut-être un bonheur pour vous », répondit Pécuchet.
Leurs paroles coulaient intarissablement, les remarques succédant aux anecdotes ; ils dénigrèrent les corps des ponts et chaussées, la régie des tabacs, les théâtres.

Flaubert, Bouvard et Pécuchet

Exercice 2

Réécrivez ces phrases au discours indirect et donnez le moyen grammatical que vous avez utilisé.

1. Le premier ajouta : « Nous ne reviendrons pas à Rouen et si les Prussiens approchent du Havre nous gagnerons l’Angleterre. »

2. Monsieur Follenvie demanda : « Avez-vous changé d’avis ? »

3. Le Prussien ordonna : « N’attelez pas ! »

4. Monsieur Follenvie dit : « On m’a donné cet ordre hier soir, comme j’allais me coucher. »

5. Loiseau déclara : « Je bois à notre délivrance ! »

Séance 10

Cette séance, dont la dominante est l’orthographe, fait suite à la précédente consacrée à la grammaire car elle est liée à l’utilisation du discours direct. On ne manquera pas de rappeler que ce type de paroles rapportées constitue un énoncé ancré dans l’énonciation. On s’appuiera pour cela sur le récit fait par Boule de Suif dans le dernier paragraphe de la page 20. Elle y narre comment elle a accueilli l’arrivée des Prussiens et explique ce qui la pousse à fuir Rouen.
On rappellera aux élèves que le récit dans le dialogue se fait alors au passé composé, ce qui nécessite la maîtrise d’une règle d’orthographe : celle de l’accord du participe passé.
L’essentiel de cette séance consiste en une réactivation d’acquis des années antérieures. En effet, la classe étant plutôt faible, j’ai préféré réserver le problème de l’accord des participes passés des verbes pronominaux à une séquence ultérieure.

On projettera (à l’aide d’un rétroprojecteur) le texte dans lequel on aura ôté les terminaisons de ces participes. On laissera aux élèves le temps nécessaire pour les retrouver. En interaction orale, on réactivera les règles qui seront ensuite notées. Là encore des exercices systématiques seront empruntés aux manuels.

L’évaluation sera double :

 Texte de dictée : 1 point par participe bien accordé + 10 points pour le reste du texte.

Voici maintenant cinquante-six ans que cette aventure m’est arrivée, et il ne s’est pas passé un mois sans que je l’ai revue en rêve. Il m’est demeuré de ce jour-là une marque, une empreinte de peur, me comprenez-vous ? Oui, j’ai subi l’horrible épouvante, pendant dix minutes, d’une telle façon que depuis cette heure une sorte de terreur constante m’est restée dans l’âme.
Cette histoire m’a tellement bouleversé, a jeté en moi un trouble si profond, si mystérieux, si épouvantable, que je ne l’ai même jamais racontée. Je l’ai gardée dans le fond intime de moi, dans ce fond où l’on cache les secrets pénibles, les secrets honteux, toutes les inavouables faiblesses que nous avons dans notre existence.

D’après Guy de Maupassant, Apparition

 Un exercice à trous : 1 point par participe bien accordé.

Mettez les verbes entre parenthèses au passé composé de l’indicatif.

1) Quand Boule de Suif (voir) ..................... la faim de ses compagnons, elle les (aider) ........................... .

2) Ils (partir) ................................ de Rouen pour gagner Le Havre.

3) Les Prussiens (venir) ............................. en France et l’(occuper) .....................

4) Quand Cornudet l’(voir) ............................, il (vouloir) .......................... courtiser Boule de Suif.

5) Les sacrifices qu’(faire) .................................. Boule de Suif ne lui (valoir) ................................. aucune reconnaissance.

6) Cornudet (siffler) .............................. la Marseillaise.

La correction de la dictée sera l’occasion de « rafraîchir » quelques règles (qui faisaient encore défaut aux élèves à ce moment avancé de l’année !) :

 les homophones : la-là-l’a-l’as-las
 l’accord des numéraux
 la formation des adverbes en -ment

Le support sera alors le texte de la dictée. Cette remédiation sera suivie d’une évaluation. C’est un bon moyen de motiver les élèves pour qu’ils apprennent ces règles.

EVALUATION D’ORTHOGRAPHE

I/ Ecrivez en lettres (8 pts) :

250 :

300 :

56 :

89 :

400 :

201 :

2000 :

4300 :

II/ Complètez par la forme qui convient (6 points) :

1) Depuis ce jour-........., je suis totalement .......... et je n’arrive plus à travailler. Je ne connais pas exactement ....... raison.

2) Quand ........-tu vue pour la dernière fois ? Moi, cela fait longtemps que je ne ....... vois pas.

3) Enfin ..... voici ! Nous l’attendions depuis une heure.

III/ Donnez l’adverbe en -MENT formé à partir de ces adjectifs (6 points) :

 calme :
 tranquille :
 violent :
 gentil :
 ardent :
 vaillant :
 fort :
 élégant :
 récent :
 amical :
 puissant :
 triste :

Séance 11

Afin que les élèves s’habituent à manipuler aisément le discours argumentatif, je leur ai ensuite proposé un débat en classe. C’est aussi un excellent moyen de leur apprendre à écouter autrui et à prendre la parole au moment voulu et à bon escient. La classe sera divisée en groupes de 3 élèves. Chacun des groupes aura son rapporteur. J’ai pu constater l’efficacité de placer dans ce rôle un élève en difficulté ou démotivé. En effet, cela le met en avant tout en lui permettant d’avoir la matière suffisante pour s’exprimer à l’oral.
On nommera également un élève comme président de séance, afin que la parole soit distribuée de façon équitable et organisée.

Le sujet du débat était : Pensez-vous que le patriotisme soit une bonne chose de nos jours ?
Il était en rapport étroit avec le sujet de la nouvelle de Maupassant, mais tenait également compte de la pluralité ethnique de la classe.

Chaque groupe a 30 minutes pour trouver ses arguments, ses exemples et les organiser à l’aide de connecteurs logiques. Ce travail terminé, le débat peut commencer. Chaque groupe doit intervenir en rebondissant sur les propos du groupe précédent.
Ce travail sera enregistré (film ou enregistrement audio) afin que les élèves puissent s’écouter et s’auto-évaluer.

Grille proposée pour l’évaluation :

TABLEAU

Séance 12

Il s’agit d’une évaluation de lecture cursive portant sur une autre nouvelle de Maupassant : Mademoiselle Fifi. Elle présente en effet une similitude au point de vue du thème. Mais sa lecture est aussi préparatoire à l’étude de l’adaptation cinématographique de Boule de Suif par Christian Jacque. En effet, le réalisateur y a intégré cette autre nouvelle.

EVALUATION DE LECTURE CURSIVE : Guy de Maupassant, Mademoiselle Fifi

Répondez à ces questions en pensant à justifier à l’aide de références au texte.
L’orthographe, la qualité de la rédaction (notamment la construction des phrases) seront prises en compte et peuvent être pénalisantes.

1°/ En quoi le cadre temporel de la nouvelle se rapproche de celui de Boule de Suif ?

2°/ Qui est Mademoiselle Fifi ? D’où lui vient ce surnom ?

3°/ A quoi les officiers occupent-ils leurs journées ? Quel est leur sentiment ?

4°/ « Depuis leur arrivée, il n’avait plus sonné [le clocher]. C’était du reste, la seule résistance que les envahisseurs eussent rencontrée aux environs. »

a) Quel jugement implicite porte ici Maupassant ? Sur qui ?

b) En quoi peut-on alors dire que sa pensée se rapproche de celle exprimée dans Boule de Suif ?

5°/ Quels personnages arrivent au château au cours de la nouvelle ? Quel est le point commun avec Boule de Suif ?

6°/ Comment se comportent les Prussiens avec ces personnages ?Quelles idées exprime Maupassant ? Quelle valeur prend alors le discours narratif ?

7°/ En quoi le personnage de Rachel se rapproche-t-il du personnage de Boule de Suif ? (Développez au moins 10 lignes)

Séance 13

Cette séance sera consacrée à l’étude de l’adaptation de ces deux nouvelles par le réalisateur Christian Jacque.

I/ La construction du film : l’enchâssement.

1) Retrouver tous les passages de Boule de Suif qui apparaissent dans le film.

2) Faites le même travail pour Mademoiselle Fifi.

3) Par quels procédés Christian Jacque parvient-il à insérer Mademoiselle Fifi dans Boule de Suif ?

4) Quelles modifications sur les personnages a-t-il effectuées ?

5) Quel est l’intérêt de cet enchâssement ?

II/ Le rôle de la musique.

1) Relevez les musiques associées aux Prussiens.

2) Quel contraste offre le choix de ces musiques dans ces séquences ? Quel message veut délivrer le réalisateur ?

3) Quels chants entonne Cornudet ? Quelle idée suggère le réalisateur ?

4) Qu’annoncent les cloches sonnant à toute volée à la fin du film ?

III/ Une transposition historique.

1) Quelle est la date de la sortie du film ?

2) A la lumière de cette date, relevez et expliquez les modifications que subissent les personnages de Cornudet, des religieuses et de Boule de Suif.

Séance 14 : Évaluation finale

Il s’agit d’un devoir d’écriture donné sur table en 1 heure 30.

Imaginez qu’à la libération de Rouen, Boule de Suif rentre chez elle. Sur le chemin du retour, elle retrouve l’un des couples qu’elle avait rencontré lors du voyage en diligence.
Là encore, ils rencontrent une difficulté (que vous imaginerez) et ses compagnons cherchent à la convaincre de les aider.
Ecrivez le récit de ce retour auquel vous intégrerez un dialogue argumentatif entre les compagnons et Boule de Suif. Celle-ci devra réfuter la thèse des voyageurs.

Consignes :

1) Variez les verbes de parole dans le dialogue.

2) Utilisez au moins trois phrases au discours indirect et une phrase au discours narrativisé.

3) Un bonus vous sera accordé si vous utilisez le discours indirect libre.

Barème pour l’évaluation :

 Ecriture d’un récit /3pts
 Mise en page du dialogue /2pts
 Variété des verbes de parole /2pts
 Pertinence des arguments ; développement des arguments ( au moins 2 par partie) /4pts
 Utilisation des exemples/3pts
 Choix des temps selon l’énonciation ; correction des conjugaisons /1,5pts
 Richesse et correction du vocabulaire /1,5pts
 Correction de la syntaxe et de l’orthographe /3pts

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