Enseigner/apprendre l’orthographe, Notes à partir d’une conférence de Danièle Cogis, IUFM Paris

, par SOURY-GRAVE Stéphanie

« La fôte » n’est celle qu’on croit : de l’intérêt de comprendre les élèves

La confusion est fréquente entre « on » et « ont ». Confusion traitée tout au long de la scolarité, de manière récurrente, comme une confusion entre un pronom et le verbe avoir. Les manuels abondent en leçons et en trucs de tous genres. Mais, quand on demande aux élèves de réfléchir sur ce qu’ils ont écrit et de justifier une production, ceux-ci pourront dire comme Céline (CE2) : « Ont l’appelait la Belle parce qu’il y a plusieurs gens qui l’appellent la Belle, on met - nt, c’est le pluriel. »
La confusion n’était pas là où on le croyait.

Danièle Cogis, maître de conférences à l’IUFM de Paris, conduit depuis longtemps des recherches en linguistique de l’acquisition sur la genèse des connaissances orthographiques ainsi que sur la didactique de l’orthographe. L’orthographe est une composante importante de la langue écrite et de son apprentissage ; son acquisition nécessite une attention constante, en situation, à la forme de ce qu’on écrit, même si écrire ne se réduit pas à orthographier, loin s’en faut. Maîtriser l’orthographe ne résulte pas d’une absorption passive des formes, mais de l’application tâtonnante d’un système cohérent de connaissances et même de conceptions. Les erreurs orthographiques ne sont pas toujours dues à des ignorances, elles proviennent souvent de conceptions partielles ou erronées qui font obstacle à l’apprentissage.

Les notes de la conférence en fichier joint reviennent sur l’état des lieux des représentations ainsi que sur la complexité du système orthographique français.

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