Enchaîner les séquences selon une progression en classe de 1ère

, par PLAISANT-SOLER Estelle, Lycée Saint-Exupéry, Mantes-la-Jolie

Schéma d’enchaînement

Pour donner plus d’efficacité à une progression annuelle

Il est possible d’envisager comment assurer le déroulement du travail à accomplir sur la tension réinvestissement / apport d’un ou deux éléments nouveaux .

 Le fil conducteur peut être tendu selon une problématique d’écriture reposant par exemple sur la situation d’énonciation et son degré d’ancrage dans le réel.

 Etant donné que le programme de seconde accorde une large place au récit, au théâtre et à l’argumentation, c’est sur ces objets d’étude que les élèves auront acquis le plus de prérequis communs sur lesquels ils pourront le plus rapidement s’appuyer ; charge au professeur d’introduire avec l’élément connu un élément inconnu ou moins connu. Ainsi, commencer par le biographique et choisir pour cet objet d’étude un roman, comme le suggèrent les documents d’accompagnement de la classe de Première permet de réinvestir les connaissances acquises en Seconde à propos du récit et de se poser la question du rapport au réel et de la sincérité ; traiter du théâtre baroque permet de réinvestir la question des registres au théâtre, abordée en Seconde en l’affinant et en la situant dans une perspective d’histoire littéraire qui dépasse le cliché du clivage radical comique/ tragique au 17° siècle pour aller vers une approche plus complexe du fonctionnement du théâtre , de ses jeux de miroirs, des « représentations » du monde qu’il nous donne à voir .

 L’exemple schématisé ci-dessus illustre ce double souci de progression selon une problématique d’écriture et de prise en compte de ce qu’un élève entrant en Première sait et de ce qu’il doit apprendre en cours d’année,

 La séquence construite à partir de l’objet d’étude « l’épistolaire » peut être supprimée pour les Première technologiques et l’accrochage entre les objets d’étude « le biographique » et « le théâtre » sera assuré par le changement énonciatif (passage à la double énonciation) et par la mise en scène, en voix, en spectacle de la vie, voire du destin du personnage.

 L’objet d’étude consacré au théâtre permet d’étudier entre autres la fonction du dialogue , notamment du dialogue argumentatif et d’engager de ce fait un passage vers l’objet d’étude « convaincre- persuader ».

 Dans la diversité de ce même objet d’étude , la progression qu’il autorise et les perspectives offertes par les textes et documents complémentaires, on peut envisager une transition de l’objet d’étude « argumenter » vers l’objet d’étude « poésie » par l’apologue, la fable.

 L’objet d’étude « mouvement littéraire et culturel » peut être croisé avec l’étude du théâtre et / ou de la poésie. Enfin, la réécriture, au programme de Première L peut être abordée dans chaque séquence et faire l’objet d’un récapitulatif et/ ou d’un élargissement en fin d’année.

 Il est au demeurant possible de construire progressivement de nouvelles connaissances relatives à l’argumentation à travers chacun des objets d’étude en jouant sur la répartition des divers discours à l’intérieur d’une même séquence, que ce soit en lecture analytique et/ ou en textes complémentaires.

Tisser des réseaux entre les diverses séquences, en évitant l’enchevêtrement, selon la section et la classe à laquelle s’adresse le professeur, lui donne la possibilité d’ouvrir les élèves à un champ culturel, d’y placer des repères, des échos et d’en révéler la richesse .

Ces propositions ne sont que des pistes à partir desquelles chacun peut inventer et bâtir sa propre progression, en déterminant sa problématique pour chacune de ses séquences.

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