Fenêtres sur ... 3ème/2nde

, par Inspection pédagogique régionale de Lettres

Cette proposition a été conçue de manière modulaire pour être déclinée selon les niveaux Troisième ou Seconde et les profils de classe. Certains documents, peut-être plus résistants sont associés à une indication [Classe de 2nde, par exemple]. Cette proposition se décline en trois parties et propose des combinaisons variées au choix du professeur : parcours A et B ou A et C, ou encore parcours plus rapide à travers les trois parties.

Le projet de travail est prévu pour environ 2 semaines. On imagine que la classe a cours 4 jours dans la semaine, les propositions de travail sont calées sur ces journées. Le temps de travail réel est plus concentré quand l’élève est seul que dans la classe ordinaire, les 4 h 30 sont donc réduites selon le calcul suivant : 4 h = 2 h environ. L’heure de quinzaine ou la 5ème heure qui existe dans certains établissements est utilisée en partie pour :

  • un contact téléphonique avec le professeur pour les élèves les plus fragiles ;
  • des activités d’approfondissement pour les élèves équipés ;
  • l’envoi de travaux au professeur.

A- À ma fenêtre ...

Semaine 1
Jour 1 Activités 1, 2
Jour 2 Activité 3 + en option « pour approfondir »

Accompagnement des élèves
 Élèves Q, R, S, T : nous avons un rendez- vous téléphonique lundi … à …
 Pour tous les autres, téléphonez-vous deux par deux et lisez-vous vos textes (activité 3.2).

Activité 1 - La fenêtre

Quelques lignes rédigées ou sous forme de notes. Votre texte commence par « Je vois…. ».

Activité 2 - Ma fenêtre

  • 1- Rédigez un texte de 10 lignes commençant par : « De ma fenêtre, je ne vois pas… ». Expliquez vos choix, ce que vous avez voulu mettre en évidence, en 3 ou 4 lignes.
  • 2- Relisez votre travail : vous avez peut-être utilisé plusieurs verbes de perception qui évoquent la vue. Mais d’autres sens pourraient nous aider à voir… Faites la liste des verbes que vous pourriez utiliser. Insérez-en au sein de votre texte initial que vous réécrirez ainsi.
  • 3- Quel est l’effet produit par ces ajouts ?

Activité 3 - Fenêtres poétiques

  • 1- Dans le poème de Victor Hugo « Rêverie », identifiez quelques images ; proposez un classement. Qu’apportent-elles au poème ?

    Hugo, « Rêverie », Les Orientales

    Oh ! laissez-moi ! c’est l’heure où l’horizon qui fume
    Cache un front inégal sous un cercle de brume,
    L’heure où l’astre géant rougit et disparaît.
    Le grand bois jaunissant dore seul la colline :
    On dirait qu’en ces jours où l’automne décline,
    Le soleil et la pluie ont rouillé la forêt.
    Oh ! qui fera surgir soudain, qui fera naître,
    Là-bas, -tandis que seul je rêve à la fenêtre
    Et que l’ombre s’amasse au fond du corridor,
    -Quelque ville mauresque, éclatante, inouïe,
    Qui, comme la fusée en gerbe épanouie,
    Déchire ce brouillard avec ses flèches d’or !
    Qu’elle vienne inspirer, ranimer, ô génies !
    Mes chansons, comme un ciel d’automne rembrunies,
    Et jeter dans mes yeux son magique reflet,
    Et longtemps, s’éteignant en rumeurs étouffées,
    Avec les mille tours de ses palais de fées,
    Brumeuse, denteler l’horizon violet !

  • 2- [Classe de 2nde] Lisez le très bref extrait du poème « Fenêtre » de Francis Ponge et l’extrait de sa « méthode ». Rédigez ensuite un débat sur l’écriture poétique entre Hugo et Ponge en 3 arguments pour chacun des poètes.

LA FENÊTRE
DE TOUT SON CORPS
RIMANT AVEC ÊTRE
MONTRE LE JOUR


Francis Ponge, Pièces, court extrait du poème « Fenêtre », 1962.

PROÈME – Le jour où l’on voudra bien admettre comme sincère et vraie la déclaration que je fais à tout bout de champ que je ne veux pas poète, que j’utilise le magma poétique mais pour l’en débarrasser […] on me fera plaisir. […]
Il faut que mon livre remplace : 1° le dictionnaire encyclopédique, 2° le dictionnaire étymologique, 3° le dictionnaire analogique (il n’existe pas), 4° le dictionnaire de rimes (de rimes intérieures bien sûr), 5° le dictionnaire des synonymes, etc., 6° toute poésie lyrique à partir de la Nature, des objets, etc.
Francis Ponge, Méthodes, 1961

Pour approfondir

Plus ou moins long, plus ou moins clair, plus ou moins ouvragé, un poème s’ouvre dans le langage comme une fenêtre. Il y constitue une sorte de découpage : noir sur blanc, cadré dans sa forme, il se découpe sur la page. Mais il découpe aussi bien la circonstance ou l’objet qu’il évoque, en attirant sur lui l’attention d’une façon inattendue. Le rythme de ses vers suppose lui-même des coupes : une façon d’aller à la ligne, de segmenter la langue, de s’arrêter puis de repartir...
Mais à ce travail de découpage, le poète en conjugue un autre qui est à la fois son contraire et son complément : la liaison, le tissage... Images ou métaphores établissent des rapports inattendus entre les choses et composent un réseau sémantique ; assonances et allitérations tissent des réseaux sonores : autant qu’une fenêtre, un poème est un morceau de tissu, aux mailles plus ou moins lâches ou serrées, aux couleurs plus ou moins vives, parfois rideau qui bat au vent.

Jean-Michel MAULPOIX, Dessine-moi un poème, « Quelques notes pour expliquer la poésie aux enfants et aux plus grands » [1]

  • Lisez attentivement ce texte et expliquez pourquoi Jean-Michel Maulpoix compare le poème à une fenêtre s’ouvrant sur le langage. Vous devez évidemment reformuler.
On pourra choisir de poursuivre avec le parcours B ou le parcours C ou construire son propre parcours à travers les textes et activités proposés en B et C.

B- Fenêtres médiatiques, points de vue et écrans

Semaine 2
Jour 1Activités 1, 2
Jour 2 Activité 3 + en option « pour approfondir »

Accompagnement des élèves
 Élèves Q, R, S, T : nous avons un rendez-vous téléphonique lundi … à …
 Pour tous les autres, téléphonez-vous deux par deux et lisez-vous vos textes (activité 1-2 et 2-3).

Activité 1 - Une fenêtre médiatique sur le confinement

Le journal, l’écran, la photo qui donnent à voir l’actualité sont des sortes de fenêtres ouvertes sur le monde et aujourd’hui sur la situation de confinement.

  • 1- Choisissez un article de journal (papier ou sur le net), une photo, 1 ou 2 minutes de journal télévisé.
    Analysez votre document à partir des rubriques suivantes :
     Que montre-t-on ?
     Sur quoi insiste-t-on et comment ?
     Qu’est ce qui n’est pas évoqué, montré ?
     Quel effet cherche-t-on à produire ? (10 lignes).
  • 2- Faites le point sur ce que vous trouvez trop banal, trop répétitif, peu intéressant dans la manière dont les médias traitent ce sujet. N’hésitez pas à répondre à cette question avec l’un de vos camarades.

Activité 2 - Fenêtres et angles de vue

Il en est pourtant une [frontière]difficile à définir. Celle qui trace le métier d’éditorialiste.
Un guetteur à la fenêtre, qui observe le monde sous son angle et jouit du privilège - envié - de pouvoir commenter, sourire fort ou crier. Dans le bestiaire du journalisme, qui désigne tant de métiers, il occupe une place à part. Il n’est pas le reporter que l’on envoie couvrir un événement, curieux de tout, sans a priori, parfois mené par l’empathie pour son sujet.
Il n’est pas un « rubricard », ce journaliste embarqué, fin connaisseur de son secteur mais aussi dépendant de ses sources et soupesant parfois s’il faut écrire ce qui pourrait lui coûter de ne plus y accéder.
Il n’est pas non plus censé être un simple donneur d’opinion, livrée sur tout et n’importe quoi comme un sermon.
Le journalisme engagé ne vaut que s’il est argumenté. Il assume son angle, d’où il parle, mais pense à chaque ligne contre lui-même, et à se justifier. Argumenter, montrer, démontrer... C’est épuisant.
Chaque semaine, il faut se secouer, se mettre la tête dans la machine à broyer l’actualité et relever la tête pour tenter de voir clair et loin. Choisir le bon sujet et le bon angle : celui où l’on peut apporter quelque chose, sur un fait ou une analyse qu’un confrère n’aurait pas trop émoussés. Douter et se convaincre pour mieux convaincre. Redouter ses erreurs, les coquilles que les correcteurs peuvent toujours ajouter (après avoir enlevé tant de fautes), puis affronter nos meilleurs juges : les lecteurs.

Caroline Fourest, Le Monde, 20 juillet 2012

  • 1- Comment comprenez-vous l’expression « bestiaire du journalisme » (2ème paragraphe) ? Vous surprend-t-elle ? Pourquoi ?
  • 2- L’auteure évoque quatre métiers différents du journalisme : lesquels ? Reformulez avec vos mots la définition que Caroline Fourest donne pour chacun d’eux.
    Pour vous aider, si vous avez la possibilité de vous connecter :
    https://www.maisondesjournalistes.org/6186-2/
  • 3- “Votre fenêtre médiatique”
    Relisez le dernier paragraphe et à votre tour « cassez-vous la tête » pour trouver un « angle » intéressant pour traiter du confinement. Réfléchissez à ce que vous voulez mettre en évidence.
    Rédigez votre article (15 lignes), réalisez votre petit enregistrement (moins d’une minute), votre petite vidéo. Votre texte, votre commentaire commencera par : « Dixième jour de confinement… ». À partir de vos notes, vous exposerez ensuite par écrit l’angle que vous avez choisi (5 lignes).

Activité 3 - Fenêtres et/ou écrans

  • 1- Quel est le sens du mot “écran” dans chacune des phrases ? Pouvez-vous reformuler les deux sens principaux de ce mot ? Que remarquez-vous ?

Devant la cheminée, un écran de tapisserie de soie présentait, sous des églantines, une espèce de pont chinois dont les bleus me sont restés dans l’œil ; des pendeloques agrémentaient la monture de bambou, balançant de droite et de gauche des glands de soie, du même azur que celui de la tapisserie, suspendus deux par deux à la tête et à la queue de poissons de nacre et retenus par des fils d’or. Gide, Si le grain ne meurt, 1924

On se protège donc des rayonnements pénétrants par des manipulations à distance et des écrans protecteurs en matière dense. Goldschmidt, Avent. atom.,1962

L’économie internationale se présente désormais à nous dans sa réalité par-delà les écrans de la théorie des économies purement marchandes. Perroux, Écon. XXes.,1964

Avec « Ne pleure pas », TF1 tente une expérience inédite en France : la sortie simultanée sur le petit et grand écran, pour fêter les soixante ans de cinéma de Charles Vanel. Est Républicain,15 mars 1978

  • 2-
    [Classe de 3ème]
    - Lisez le passage en gras.
     Expliquez le sens de « une sorte d’écran transparent ».
     Comment Zola parvient-il à la conclusion « La réalité est donc impossible dans une œuvre d’art ».

    [Classe de 2nde] Lisez et reformulez en quelques phrases la conception de l’écran exposée par Émile Zola. Correspond-elle aux précédentes ?

    [...] toute œuvre d’art est comme une fenêtre ouverte sur la création ; il y a, enchâssé dans l’embrasure de la fenêtre, une sorte d’Écran transparent, à travers lequel on aperçoit les objets plus ou moins déformés, souffrant des changements plus ou moins sensibles dans leurs lignes et dans leur couleur. Ces changements tiennent à la nature de l’Écran. On n’a plus la création exacte et réelle, mais la création modifiée par le milieu où passe son image.
    Nous voyons la création dans une œuvre, à travers un homme, à travers un tempérament, une personnalité. L’image qui se produit sur cet Écran de nouvelle espèce est la reproduction des choses et des personnes placées au-delà, et cette reproduction, qui ne saurait être fidèle, changera autant de fois qu’un nouvel Écran viendra s’interposer entre notre œil et la création. De même, des verres de différentes couleurs donnent aux objets des couleurs différentes, de même des lentilles, concaves ou convexes, déforment les objets chacune dans un sens. La réalité exacte est donc impossible dans une œuvre d’art.
    On dit qu’on rabaisse ou qu’on idéalise un sujet. Au fond, même chose. Il y a déformation de ce qui existe. Il y a mensonge. Peu importe que ce mensonge soit en beau ou en laid. Je le répète, la déformation, le mensonge qui se reproduisent dans ce phénomène d’optique, tiennent évidemment à la nature de l’Écran. Pour reprendre la comparaison, si la fenêtre était libre, les objets placés au-delà apparaîtraient dans leur réalité. Mais la fenêtre n’est pas libre et ne saurait l’être.

    Émile Zola, « Lettre à A. Valabrègue », août 1864

Pour approfondir

Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n’est pas d’objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu’une fenêtre éclairée d’une chandelle. Ce qu’on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie.

Par-delà des vagues de toits, j’aperçois une femme mûre, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j’ai refait l’histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant.

Si c’eût été un pauvre vieil homme, j’aurais refait la sienne tout aussi aisément.

Et je me couche, fier d’avoir vécu et souffert dans d’autres que moi-même.

Peut-être me direz-vous  : «  Es-tu sûr que cette légende soit la vraie  ?  » Qu’importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m’a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis  ?

Charles Baudelaire, « Les Fenêtres », Petits poèmes en prose, 1869

Lisez le poème de Baudelaire, puis répondez aux questions suivantes :

  • 1- Relisez la première phrase : où se place le poète ?
  • 2- Comment comprenez-vous la phrase « ce qu’on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre » ?
  • 3- « Par-delà des vagues de toits, j’aperçois… » : poursuivez en deux ou trois phrases. Vous pouvez choisir une personne réelle ou imaginer un personnage.
  • 4- Selon vous, quels reproches un journaliste pourrait-il faire à chacun de ces écrivains ? Argumentez en une dizaine de lignes.
Bilan vers le sujet de réflexion ou l’essai [2]
Pour voir, vraiment voir, à quoi ou à qui faites-vous le plus confiance : vos propres yeux, le journaliste ou l’écrivain ? Votre réponse sera argumentée et vous n’hésiterez pas à vous aider des textes que vous avez lus et des différents travaux réalisés pendant cette séquence.
 Classe de 3ème : une réponse argumentée en 15 à 20 lignes environ, au moins 2 arguments et des exemples précis
 Classe de 2nde : une réponse argumentée en 30 lignes environ, au moins 3 arguments, des exemples précis et variés. Une importance particulière sera accordée au travail de justification.

C- « Tu soulèveras le rideau / Et maintenant voilà que s’ouvre la fenêtre » (Apollinaire)

Semaine 2 bis [3]
Jour 1Activités 1, 2
Jour 2 Activités 3 + en option « pour approfondir »

Accompagnement des élèves
 Élèves Q, R, S, T : nous avons un rendez-vous téléphonique lundi … à …
 Pour tous les autres, téléphonez-vous deux pour préparer votre argumentation de l’activité 3-4.

Activité 1 - Sortir, quitter l’écran

Voici le synopsis d’un film de Woody Allen réalisé en 1985, La Rose pourpre du Caire :

“Cecilia mène une existence morne et tourmentée. Le cinéma est son seul refuge et sa seule évasion. Lors d’une projection, Tom Baxter, le héros d’un mélo la Rose pourpre du Caire sort de l’écran et l’enlève.”

Imaginez les réactions de de trois spectateurs différents à la sortie de la salle après cet événement extraordinaire. Ils ou elles s’expriment l’un après l’autre et donnent leur point de vue (chacun un point de vue différent) sur ce qui vient de se passer. Vous consacrerez 8 à 10 lignes à l’argumentation de chaque personnage.

Activité 2 - (Re)trouver le goût des autres

  • 1- L’écrivaine Annie Ernaux a intitulé son journal “intime” Journal du dehors : comment comprenez-vous ce titre ? A-t-il quelque chose de curieux ? (1 phrase)
  • 2- Dans l’avant-propos à son Journal, elle écrit :

    “Il ne s’agit pas d’un reportage, ou d’une enquête de sociologie urbaine, mais d’une tentative d’atteindre la réalité d’une époque (...) au travers d’une collection d’instantanés de la vie quotidienne collective.”

    Comment comprenez-vous cette phrase ? En quoi vous permet-elle d’approfondir votre réponse à la question 1. (5 lignes)

  • 3- Annie Ernaux ajoute immédiatement après la phrase que vous venez de lire :

    “C’est, je crois, dans la façon de regarder aux caisses le contenu de son caddie, dans les mots qu’on prononce pour demander un bifteck ou apprécier un tableau, que se lisent les désirs et les frustrations, les inégalités socioculturelles. Dans la caissière humiliée par la cliente, le S.-D.-F. qui fait la manche et que les gens évitent, les violences et les hontes de la société — dans tout ce qui semble anodin et dépourvu de signification parce que trop familier ou ordinaire.”

    À votre tour d’écrire :
    Dans « tout ce qui semble anodin et dépourvu de signification parce que trop familier ou ordinaire », je vois… Poursuivez en une dizaine de lignes.

Pour approfondir [Classe de 2nde]
Annie Ernaux rédige un article qui accompagne la photo ci-dessous de Paul Strand. Elle explique pourquoi elle l’apprécie. Cet article comptera une dizaine de lignes.

Paul Strand (1890 -1976), Blind, New York, musée d’Orsay (Paris)

Activité 3 - Écrire les autres

Le héros de Virginie Despentes, Vernon Subutex, est devenu sans-abri, il est en train de perdre connaissance. Voici ses pensées :

« … je suis l’adolescent solidaire de son fauteuil roulant, je suis la jeune femme qui dîne avec son père qu’elle adore et qui est si fier d’elle, je suis le clandestin qui a passé les barbelés de Mellila et je sais que cette ville va me donner ce que je suis venu chercher, je suis la vache à l’abattoir, je suis l’infirmière rendue sourde aux cris des malades à force d’impuissance… »

NB : Mellila est une enclave espagnole en territoire marocain.

  • 1- Qu’est-ce qui rend, selon vous, la brève évocation de ces personnages si puissante ?
  • 2- Selon vos pensées, rédigez à votre tour, sur le modèle du texte précédent un texte commençant par « Je suis… » (4 à 5 personnages attendus)
  • 3- Langue : les propositions au sein d’une phrase sont reliées les unes aux autres par juxtaposition, coordination ou subordination. Cherchez dans votre manuel la définition de chacun de ces termes. Quelle est la modalité la plus représentée dans cet extrait ? Avec quel effet, selon vous ?
Bilan vers le sujet de réflexion ou l’essai [4]
Pour voir, vraiment voir, à quoi ou à qui faites-vous le plus confiance : vos propres yeux, le journaliste ou l’écrivain ? Votre réponse sera argumentée et vous n’hésiterez pas à vous aider des textes que vous avez lus et des différents travaux réalisés pendant cette séquence.
 Classe de 3ème : une réponse argumentée en 15 à 20 lignes environ, au moins 2 arguments et des exemples précis
 Classe de 2nde : une réponse argumentée en 30 lignes environ, au moins 3 arguments, des exemples précis et variés. Une importance particulière sera accordée au travail de justification.

Notes

[1Site personnel de l’auteur : http://www.maulpoix.net/Dessine.pdf

[2Ce bilan est proposé comme bilan de séquence et s’inscrit indifféremment à la fin de l’étape B ou C.

[3La séquence est modulable ; on peut imaginer faire faire A + B ou A+ C.

[4Ce bilan est proposé comme bilan de séquence et s’inscrit indifféremment à la fin de l’étape B ou C.

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