La Bible, Cantique des cantiques

, par PLAISANT-SOLER Estelle, Lycée Saint-Exupéry, Mantes-la-Jolie

Je suis noire et pourtant belle, filles de Jérusalem, comme les tentes de Qédar, comme les pavillons de Salma.

Ne prenez pas garde à mon teint basané : c’est le soleil qui m’a brûlée. Les fils de ma mère se sont emportés contre moi, ils m’ont mise à garder les vignes. Ma vigne à moi, je ne l’avais pas gardée !

Dis-moi donc, toi que mon cœur aime : Où mèneras-tu paître le troupeau, où le mettras-tu au repos, à l’heure de midi ?

Pour que je n’erre plus en vagabonde, près des troupeaux de tes compagnons.

Si tu l’ignores, ô la plus belle des femmes, suis les traces du troupeau, et mène paître tes chevreaux près de la demeure des bergers.

A ma cavale, attelée au char de Pharaon, je te compare, ma bien-aimée.

Tes joues restent belles, entre les pendeloques, et ton cou dans les colliers.

Nous te ferons des pendants d’or et des globules d’argent. Tandis que le roi est en son enclos, mon nard donne son parfum.

Mon bien-aimé est un sachet de myrrhe, qui repose entre mes seins.

Mon bien-aimé est une grappe de cypre, dans les vignes d’En-Gaddi.

Que tu es belle, ma bien-aimée, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes.

Que tu es beau, mon bien-aimé, combien délicieux ! Notre lit n’est que verdure.

Les poutres de notre maison sont de cèdre, nos lambris de cyprès.

Je suis le narcisse de Saron, le lis des vallées.
Comme le lis entre les chardons, telle ma bien-aimée entre les jeunes femmes.

Comme le pommier parmi les arbres d’un verger, ainsi mon bien-aimé parmi les jeunes hommes. A son ombre désirée je me suis assise, et son fruit est doux à mon palais,

Il m’a menée au cellier, et la bannière qu’il dresse sur moi, c’est l’amour.

Soutenez-moi avec des gâteaux de raisin, ranimez-moi avec des pommes, car je suis malade d’amour.

Son bras gauche est sous ma tête et sa droite m’étreint.

Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles, par les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas mon amour, avant l’heure de son bon plaisir.

J’entends mon bien-aimé. Voici qu’il arrive, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines.

Mon bien-aimé est semblable à une gazelle, à un jeune faon. Voilà qu’il se tient derrière notre mur. Il guette par la fenêtre, il épie par le treillis.

Mon bien-aimé élève la voix, il me dit : « Lève-toi, ma bien-aimée, ma belle, viens.

Car voilà l’hiver passé, c’en est fini des pluies, elles ont disparu.

Sur notre terre les fleurs se montrent. La saison vient des gais refrains, le roucoulement de la tourterelle se fait entendre sur notre terre.

Le figuier forme ses premiers fruits et les vignes en fleur exhalent leur parfum. Lève-toi, ma bien-aimée, ma belle, viens !

Ma colombe, cachée au creux des rochers, en des retraites escarpées, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce et charmant ton visage. »

Attrapez-nous les renards, les petits renards ravageurs de vignes, car nos vignes sont en fleur.

Mon bien-aimé est à moi, et moi à lui. Il paît son troupeau parmi les lis.

Avant que souffle la brise du jour et que s’enfuient les ombres, reviens...! Sois semblable, mon bien-aimé, à une gazelle, à un jeune faon, sur les montagnes de Bétèr.

Traduction œcuménique de la Bible.

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